RDC: Rien qu’au mois de février, près de 300 000 personnes ont fui les territoires de Rutshuru et de Masisi

Un site des déplacés à Sake
Un site des déplacés à Sake

Dans la province du Nord-Kivu, la situation sécuritaire et humanitaire est toujours alarmante. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) se dit alarmé par les déplacements massifs des populations.  Rien qu’au mois de février, près de 300 000 personnes ont fui les territoires de Rutshuru et de Masisi dans la province du Nord-Kivu, dit l’Agence des Nations unies basée à Genève. 

Les pays voisins accueillent également les déplacés. Plus de 5 500 personnes ont aussi traversé la frontière avec le Rwanda depuis le mois de janvier et 5 300 autres hommes, femmes et enfants, vers l’Ouganda, ajoute la même source.

Suite à la résurgence du M23, L’année dernière, plus de 800 000 personnes avaient fui, y compris vers les provinces du Sud-Kivu et de l’Ituri. 

La poursuite de la campagne d'expansion territoriale du M23 et les attaques menées dans les environs de Saké sont en contradiction flagrante avec les obligations claires qui lui incombent en vertu du calendrier de retrait convenu par les chefs d'État de la région. La campagne du M23 provoque d'énormes souffrances humaines et doit cesser », a constaté Lucy Tamlyn, ambassadeur des États-Unis en RDC. 

« L’énième ultimatum pour un cessez-le-feu n’est pas respecté. Pour sortir de l’impasse, il faut passer des exhortations aux sanctions contre le M23 et les RDF », a déclaré pour sa part le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege.

Pour mieux apporter de l’aide à ces populations, les agences humanitaires mobilisent. Pour cette année, le HCR recherche une somme de 232,6 millions de dollars pour aider les déplacés et les réfugiés en RDC.  À ce jour, cet appel n’est financé qu’à hauteur de 8%.