L'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans la première aire opérationnelle qui prend en compte les provinces de l'ouest du pays a été prolongée jusqu'au 17 février 2023. Ce, en vue de permettre à ceux qui n'ont pas encore obtenu leurs cartes et des centres qui ont connu des difficultés de remplir leurs tâches. La prolongation de l’opération était l’une des recommandations de la mission d'observation CENCO-ECC. Cette dernière a reconnu les efforts fournis par l'équipe dirigée par Dénis Kadima pour la bonne évolution du processus électoral en cours. Aussi, elle a salué la communication de la CENI qui a également annoncé le début des opérations dans la deuxième aire opérationnelle.
"Nous reconnaissons les efforts de la commission électorale nationale indépendante quant aux différentes recommandations formulées par notre mission d'observation électorale. Nous avons vu par exemple la prolongation du délai d'inscription des électeurs presqu'en un mois, ça c'est positif. Nous avons aussi constaté l'amélioration dans la communication avec un peu plus de détails par exemple nous dire combien de centres ont fonctionné, combien n'ont pas fonctionné, combien d'électeurs ont été enrôlés, ça ce sont des choses que nous inscrivons dans le cadre de l'évolution. Donc de la part de la CENI, nous avons aussi vu qu'ils ont anticipé la communication sur la prochaine étape qui sera la 2e aire opérationnelle", a dit ACTUALITE.CD ce lundi 23 janvier 2023 le révérend Éric Nsenga, l’un des coordonnateurs de la mission d'observation CENCO-ECC.
Au-delà de cette satisfaction, certaines inquiétudes persistent toujours notamment sur le fonctionnement des centres d'inscription. Pour la mission, la crainte est de voir certains centres non opérationnels se transformer à des bureaux fictifs au profit des camps politiques.
"Nous restons sur plusieurs préoccupations notamment sur cette question des centres d'inscription qui n'ont pas fonctionné, il ne suffit pas seulement que la CENI nous informe qu'il y a autant des centres qui n'ont pas fonctionné avec des pourcentages tels que présentés sachant que pour nous rien ne peut être minimisé même si on parle en termes d'un pourcentage réduit parce que le scrutin sera à un seul tour et donc même avec 1000 voix quelqu'un peut faire la différence dans l'ordre d'arrivée", a prévenu Éric Nsenga, qui est en même temps porte-parole de l'Eglise du Christ Au Congo.
Dans leur rapport à mi-chemin sur l'enrôlement des électeurs dans la première aire opérationnelle, l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo ont constaté qu’il avait également des centres existants mais repris dans la cartographie électorale.
D’où l’insistance: "Pour nous, il n'y a rien à prendre à la légère, il faut que la CENI nous explique quel est le sort de ces centres d'inscription qui n'ont pas fonctionné et quelles en sont les raisons fondamentales ? La peur ici est que ça ne soit pas utilisé comme des centres fictifs, des bureaux fictifs avec une masse électorale importante qu'on peut disperser ou encore qui peut créer l'émoi dans le processus. Donc ici nous insistons sur la précision de ces centres qui n'ont pas fonctionné".
Dans une communication faite ce dimanche 22 janvier 2022, la CENI a fait le point sur les différents centres d'inscription actifs et ceux qui ne sont pas actifs depuis le début des opérations à la première opérationnelle. "Le monitoring opérationnel de la CENI jusqu'au 21 janvier 2023 se présente de la manière suivante : Centres d'inscriptions prévus: 9200 ; Centres d'inscriptions ouverts : 8901 soit 97% ; Centres d'inscriptions non ouverts : 299 soit 3%; Centres d'inscriptions opérationnels : 8437 soit 95%; Centres d'inscriptions non opérationnels 464 soit 5%", a annoncé la CENI.
La première aire opérationnelle qui concerne les provinces de Kinshasa, l'Equateur, Kongo-Central, Kwango, Kwilu, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Mongala, Mai-Ndombe et Tshuapa vient de bénéficier de 25 jours supplémentaires afin de poursuivre avec l'opération de l'identification et l'enrôlement des électeurs.
Clément MUAMBA