Femmes et enfants torturés en public à Salamabila: le ministre des Droits Humains condamne et appelle à plus d’action de la part de l’armée et de la police 

Capture d’écran d’une vidéo montrant les miliciens Mai-Mai Malaika
Capture d’écran d’une vidéo montrant les miliciens Mai-Mai Malaika

Albert-Fabrice Puela, ministre des Droits Humains, condamne « avec fermeté les actes de torture et violence perpétrés par des groupes armés non autrement identifiés , à Salamabila dans le territoire de Kabambare Province du Maniema contre des paisibles citoyens , sans defense ». 

Selon les informations de ACTUALITE.CD, il s’agit des combattants de la milice Maï-Maï Malaika, actif dans la région qui ont instauré une sorte de charia, imposant un accoutrement jugé moins obscène particulièrement aux filles et dames.

« Ces actes dont les images insoutenables circulent sur les réseaux sociaux en rappelant la triste période de l'esclavage, sont inadmissibles , le chef de l'État Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, ayant fait du respect des Droits Humains des congolais, son principal cheval de bataille. Les autorités tant policières que judiciaires sont invitées à tout mettre en oeuvre afin que les auteurs de ces traitements cruels, inhumains et dégradants particulièrement à l'égard de la femme et des enfants répondent de leurs actes devant les instances judiciaires », a dit le ministre.

Albert-Fabrice Puela invite les services et structures spécialisés à prendre des mesures d'accompagnement des victimes pour leur prise en charge adéquate.

« C’est inacceptable de voir les filles et femmes de Salamabila, au Maniema, être fouettées nues comme à l’époque de l’esclavage. Le gouvernement central et le gouvernement provincial se doivent de prendre de mesures devant garantir la protection et la sécurité des citoyens », a dit pour sa part le sénateur Matata Ponyo.

Cela fait plusieurs années que les Maï-Maï Malaika imposent leur loi à la cité minière de Salamabila. Des cas de kidnapping sont également signalés dans la zone. Des agents de la société Namoya Mining ont été également victime de ces actes d’enlèvement ciblé. Ces miliciens disent réclamer notamment le respect du cahier de charges signé entre la communauté locale et la société BANRO.