RDC : le gouvernement annonce une enquête de l'auditorat militaire sur la recrudescence des tueries des civils en Ituri 

Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni
Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni

Le ministre de la défense, Gilbert Kabanda, a annoncé au cours du Conseil des ministres vendredi, l'ouverture d'une enquête par l'auditorat militaire sur la recrudescence des tueries des civils en Ituri, province de l'Est du pays secouée par des violences armées à cause des multiples groupes armés. 

"Dans la suite de son rapport, le ministre de la Défense nationale et anciens combattants est aussi revenu sur l'attentat du 15 janvier dernier qui a fait 15 morts et plus de 60 blessés. Il est aussi revenu dans sa conclusion sur les tristes attaques contre les populations civiles en territoire de Djugu en Ituri et qui ont causé la mort d'une vingtaine d'entre eux. Une enquête de l'auditorat militaire a déjà été ouverte", dit le compte-rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement.

La Monusco a découvert récemment une fosse commune contenant une cinquantaine de corps au village Nyamamba (territoire de Djugu) le long du lac Albert.

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Plus de 100 personnes ont été tuées ces dernières semaines dans le territoire de Djugu, selon plusieurs sources locales. Le groupe armé CODECO a intensifié les attaques dans le territoire de Djugu. Le dernier cas en date remonte à mercredi contre un site des déplacés près du centre commercial de  Bule. Au moins 7 personnes ont été tuées et d'autres blessées. CODECO intentifie également les attaques dans les villages du territoire de Mahagi voisin.  Une autre milice active dans Djugu s'appelle Zaïre. Les affrontements entre ces deux groupes armés précités font souvent des victimes parmi les civils. Ils s'affrontent notamment pour le contrôle des sites miniers.

Tout cela, alors que l'Ituri est sous état de siège, mesure censée rétablir la paix et la sécurité. Mais la situation ne fait que se dégrader davantage. Plusieurs voix s'élèvent pour demander au Chef de l'Etat de lever cette mesure exceptionnelle.

Clément Muamba