Le camp militaire de Rumangabo, à une quarantaine de kilomètres de Goma (Nord-Kivu), est passé officiellement sous le contrôle de la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EACRF) depuis le 6 janvier. La cérémonie s’est déroulée en présence d'une délégation du comité ad hoc et de vérification conjointe et du commandant adjoint de la Force, le général de brigade Emmanuel Kaputa.
« Il doit y avoir une cessation immédiate des hostilités et des attaques contre les civils. Ils n'ont rien à faire avec le conflit en cours. Je voudrais faire pression sur toutes les parties au conflit pour qu'elles souscrivent au cessez-le-feu pour le succès de ces processus et nous apprécions les efforts déployés par toutes les parties dans la quête pour la paix dans cette région », a déclaré le général de brigade Kaputa.
Selon l’EACRF, il s’agit d’un retrait coordonné, séquencé et systématique qu’a débuté le M23.
« L'EACRF exhorte tous les groupes armés à déposer les armes comme convenu dans le processus de Nairobi et la force reste déterminée à assurer le retour des déplacés internes, la protection des civils et l’ouverture des principales routes d'approvisionnement pour faciliter la circulation des biens et des services pour prospérité socio-économique. La force régionale reste déterminée à exécuter son mandat, à respecter la constitution de la RDC et sa souveraineté et opérant dans le cadre du droit international humanitaire », dit la force régionale dans un communiqué.
Selon l’EACRF, ce retrait va s’étendre à Kishishe, à une soixantaine de kilomètres de Rumangabo. Quand ? Aucun détail sur le chronogramme n’a été communiqué.
Selon les enquêteurs du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'Homme (BCNUDH) et de la mission de l'ONU en RDC, 131 civils ont été tués par le M23 à Kishishe et Bambo. Ce drame a provoqué une salve d’indignations à travers le monde. Le fait de voir le M23 céder le contrôle de ces deux entités, permettra peut-être d’approfondir les enquêtes sur ces tueries.