En 2022, la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) est restée l’un des groupes armés les plus actifs dans le territoire de Djugu. Plusieurs rapports dont celui du Groupe d’experts de Nations unies sur le Congo se sont penchés sur le développement de ce mouvement atypique.
Les experts onusiens notent par exemple que la direction et la structure des factions de la CODECO sont restées intactes l’année dernière en dépit de l’instauration de l’état de siège dans la province de l’Ituri.
Une faction en particulier s’est illustrée. Il s’agit de la CODECO/URDPC (Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais). D’après le rapport du groupe d’experts de l’ONU, cette branche a consolidé son influence sur les autres factions de la CODECO, notamment le « Bon temple de Dieu », la Force de défense contre la balkanisation du Congo (FDBC) et l’Armée de libération du Congo (ALC), devenant de facto une organisation-cadre pour les autres factions, à l’exception de l’Armée des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais, avec laquelle les relations étaient tendues.
« À ce titre, la CODECO/URDPC a parlé et négocié au nom des factions, notamment pour la libération d’otages, et a donné des instructions sur les opérations », note le rapport du groupe d’experts de l’ONU.
Pour illustrer l’influence de ce groupe sur d’autres de la même mouvance, les experts notent qu’en juin et juillet 2022, la CODECO/URDPC a signé un acte d’engagement au nom de deux factions, à savoir le Bon temple et ALC, qui avaient accepté de mettre fin aux hostilités avec la CODECO/FDBC. Ce faisant, la CODECO/URDPC a renforcé son influence sur cette dernière.
Le groupe, en désaccord avec les notables de Ndalo, a déménagé son quartier général de Ndalo à Jiba, au sud de Kpandroma, dans le secteur de Walendu-Pitsi.