Le groupe armé Twirwaneho a renforcé son contrôle sur Minembwe, selon le dernier rapport d’António Guterres sur la situation en RDC. D’après ce document qui couvre la période du 17 septembre au 17 novembre, des personnes en lien avec les Twirwaneho ont commencé à bloquer la base de la MONUSCO à Minembwe pour protester contre le rôle joué par la Mission, qui facilitait le désarmement et la démobilisation volontaires d’anciens éléments des Twirwaneho. Ces événements se déroulent au moment où les opérations offensives congolaises et burundaises se poursuivent particulièrement dans les régions de Bijombo, de Mikenge et Minembwe
Pour le contexte, le 30 septembre, six membres présumés des Twirwaneho, prétextant une reddition dans la base de Minembwe, ont ouvert le feu sur le personnel militaire de la MONUSCO et tué un soldat de l’ONU. De plus, des contingents de réserve, venus renforcer la base, ont par la suite repoussé une deuxième attaque menée le 5 octobre par des membres présumés des Twirwaneho.
Ce regain de violence est également constaté dans le secteur de Lulenge (territoire de Fizi), où les combats répétés entre les Twirwaneho et le groupe Maï-Maï Biloze Bishambuke se sont poursuivis. Antonio Guterres rapporte par exemple des affrontements survenus le 5 octobre à Bigaragara qui ont entraîné le déplacement de plus d’un millier de familles.
Toujours dans la région, des groupes Maï-Maï ont également continué de mettre en danger des civils dans le territoire de Fizi le long des zones délimitant les provinces du Maniema et du Tanganyika.