La Société congolaise pour l' État de droit (SCED) active dans l'espace Grand Kasaï, exige de sérieuses investigations à la suite de l'incendie qui a consumé les ordinateurs et autres accessoires informatiques samedi 15 octobre dernier dans la salle des machines de la Police criminelle à Kananga.
La demande de cette ongdh se fonde sur ses craintes quant à la perte des éléments de preuve en rapport avec les massacres de Nganza d'avril 2017, attribués aux éléments des forces armées congolaises.
" La SCED juge très suspect que le matériel remis à la police scientifique par Physician for human right (PHR) dans le cadre de la réponse judiciaire donnée aux crimes graves commis dans la région du Kasaï soient détruits par le feu au moment où l' équipe technique des Nations-unies appuie la justice militaire à exhumer des corps des victimes tuées lors de l'opération porte à porte menée par les forces de défense et de sécurité du 28 au 30 avril 2017 dans la Commune de Nganza ", lit-on dans ce communiqué daté du 18/10/2022 et signé par le directeur général de SCED l'ancien bâtonnier du Kasaï Central, Dominique Kambala.
Tout en condamnant fermement cet incendie, " la SCED exige que des sérieuses investigations soient entreprises pour que les auteurs présumés engagent leur responsabilité pénale ".
Samedi dernier, un incendie s'est déclaré dans l'immeuble qui abrite la Police criminelle au centre ville de Kananga. Le commissaire urbain de la police, joint quelque temps après cet incendie, avait indiqué, à ACTUALITE.CD, que tous les ordinateurs et autres accessoires informatiques se trouvant dans la salle des machines avaient été consumés. Le colonel John Mbela n'était pas en mesure de déterminer l'origine de l'incendie.
Sosthène Kambidi, à Kananga