COP27: marche populaire des organisations et mouvements des jeunes à Kinshasa pour le Climat

Photo d'illustration
Bonaventure Bondo, Coordonnateur du MJPE

Le Mouvement des Jeunes pour le Climat (MJPE) et plusieurs organisations nationales et internationales ainsi que des mouvements climatiques ont envahi les rues de Kinshasa ce vendredi 24 septembre 2020 sous le thème "Je marche pour le Climat" dans le cadre de COP27 prévue en Egypte.

Les manifestants ont demandé d'abord aux pays du monde entier de traduire en actions concrètes leurs engagements à l’accord de Paris et en particulier l'objectif de zéro déforestation et dégradation des terres dans le monde d'ici 2030 annoncé par les dirigeants de 141 pays qui se sont engagés collectivement à "arrêter et inverser la déforestation et la dégradation des terres d'ici 2030" lors de la COP 26.

Ensuite, ils ont demandé aux dirigeants congolais d'annuler les appels d'offres lancés pour 30 blocs pétroliers et gaziers.

"Nous demandons l'annulation immédiate  par l’Etat congolais des blocs pétrolier et gazier   dont les appels d’offres ont été lancés en juillet dernier et qui pourraient avoir des conséquences désastreuses sur les communautés, le climat mondial ainsi que sur la riche biodiversité que regorgent ces zones", a déclaré Bonaventure Bondo, Coordonnateur du MJPE.

De son côté, Patient Muamba, chargé de campagne forêt chez Greenpeace Afrique, a demandé à l'Etat congolais de privilégier les énergies renouvelables comme solution pour atténuer les effets du changement climatique.

« Nous demandons au gouvernement congolais de penser à investir dans les énergies renouvelables et moins polluantes en abandonnant la promotion des énergies fossiles responsables de la majeure partie des émissions des gaz à effet de serre à la base du changement climatique », a-t-il.

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Pour rappel, la RDC a lancé un appel d’offres de 30 blocs de pétrole et de gaz en juillet 2022, chevauchant des tourbières et des zones protégées, dont le parc national des Virunga, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Des scientifiques et des ONG tant nationales qu’internationales ont mis en garde contre les impacts catastrophiques de cet appel d’offres sur les droits locaux et le bien-être des communautés en RDC, la biodiversité et le climat mondial. Ils rejettent également le pétrole et le gaz comme un risque pour la paix et le développement du pays.