Réduction du train de vie des institutions en RDC: Delly Sesanga attend juger le gouvernement par les actes et ses engagements

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Delly Sessanga, député national et Président du parti Envol

Le député national Delly Sesanga s'est réjoui de voir la majeure partie de la classe politique rejoindre son combat en rapport avec la réduction du train des vies des institutions de la République qui empêche l'investissement et le développement. Il dit attendre voir cette réduction du train de vie se matérialiser à travers les actes et non des discours politiques afin de se pencher sur les préoccupations de la population.

"Tout le monde maintenant est convaincu, nous a rejoint sur la réduction du train de vie des institutions. Maintenant nous allons juger les gens aux actes et à l'engagement pour voir ce qu'il en est mais ce qui est inquiétant c'est que déjà de ce que j'apprends, on va nous amener comme collectif budgétaire indique qu'on a consommé par le fonctionnement le gros des crédits qui ont été mobilisés par le surcroît des ressources. Je crois qu'il y a manque de volonté, lorsque la volonté sera au rendez-vous alors nous serons là où nous voulons aller, c'est-à-dire avec des institutions qui coûtent moins au pays et beaucoup de moyens qui sont consacrés au développement et à la résolution des problèmes de nos concitoyens", a-t-il fait savoir à l'issue de la plénière du jeudi 15 septembre 2022 consacrée à l'ouverture de la session parlementaire de septembre.

Le débat sur la réduction du train de vie des institutions a refait surface après les révélations de Martin Fayulu sur les émoluments exorbitants que toucheraient les députés nationaux depuis le début de l'année, 21 000 USD par mois. Bien avant le député national Delly Sesanga avait déploré le fait qu'une grande partie du budget national était consommée par le les institutions, notamment le Parlement au détriment de la population.

Le Premier ministre Sama Lukonde a déposé jeudi au bureau de l'Assemblée nationale un projet budgétaire chiffré à 14,6 milliards USD.

Lire: RDC: un projet de budget chiffré à 14.6 milliards USD pour l'exercice 2023

En janvier dernier, l'Observatoire de dépenses publiques (ODEP) avait indiqué que le gouvernement Sama avait échoué à réduire le train de vie des institutions. Pour preuve, cette organisation indiquait que les recettes additionnelles identifiées d’environ 2,9 milliards de dollars américains dans le cadre du collectif budgétaire ont été à plus de 80% affectées aux fonctionnent et rémunérations des institutions : Présidence (72,3 millions $) ; Primature (9,5 millions $) ; Assemblée nationale (27,5 millions $); Sénat (24,9 millions $), disait l’ODEP.

Dans sa communication au cours de la 64è réunion du Conseil des ministres, Félix Tshisekedi avait recommandé que le budget 2023 soit significativement axé sur la programmation des dépenses d'investissements dans les secteurs sociaux de base notamment la santé, l'éducation et le développement rural ainsi que dans le secteur des infrastructures d'intégration nationale.

Clément Muamba