Après près d'une semaine d'accalmie précaire, le territoire de Kwamouth est de nouveau frappé par les scènes de violences. Au moins deux personnes ont été tuées dimanche par des assaillants armés dans une ferme près du village Mutsheto sur la RN17. Cette résurgence des violences intervient au lendemain du départ de la délégation gouvernementale que conduisait le Vice-premier ministre de l'intérieur et sécurité à Kwamouth pour tenter de rétablir l'ordre à la suite de conflit qui oppose les Teke et Yaka.
" Ce sont les miliciens Yaka qui ont tué le fils du chef et son beau-frère", a indiqué le préfet d'une école basée à Kwamouth.
Au moins quatre maisons ont aussi été incendiées à Mutsheto. D'autres l'ont été encore encore ce lundi , selon les sources de ACTUALITE CD.
" Il y a l'absence totale de l'armée, les militaires sont cantonnés à Kwamouth cité mais ne sont pas déployés à l'arrière du territoire. Si cette situation est généralisée jusqu'à l'artère principale, ça va entraîner la coupure de trafic. Sans des mesures sécuritaires, un bon matin la route Bandundu risquerait de ne pas être opérationnelle ", a-t-il indiqué.
La délégation gouvernementale à mené des pourparlers avec les habitants de Kwamouth. Des résolutions ont été prises, notamment la désignation d'un autre administrateur du territoire et de nouveaux responsables des services de sécurité.
Le député national élu de Kwamouth, Guy Musomo qui a participé aux pourparlers de Kwamouth ajoute que d'autres maisons ont été incendiées au village Mibe. Pour lui, outre les mesures sécuritaires à prendre, il faut aussi identifier "la main noire" derrière ce conflit.
" Tout le monde a dit que les Teke et les Yaka n'ont jamais eu de problèmes et ils ne comprennent pas ce phénomène là. Tout le monde était unanime pour comprendre qu'il y a une main noire. Alors on doit chercher comment identifier cette main noire", a-t-il dit.
Avec le retour des violences, le bilan s'alourdit à 30 morts, et plus de 240 habitations incendiées depuis le début de conflit en juillet dernier. Des milliers de déplacés de Kwamouth ont trouvé refuge notamment dans le territoire voisin de Bolobo.
Jonathan MESA, à Bandundu