Butembo: un chantier à quatre niveaux s'écroule en plein coulage d'une dalle à béton, des blessés rescapés et d'autres ouvriers encore dans les décombres (situation 18h30)

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Un chantier à quatre niveaux, dont une cave et trois étages, s'est écroulé l'après midi de ce vendredi 26 août en ville de Butembo (Nord-Kivu) pendant que des dizaines d'ouvriers procédaient au coulage d'une dalle à béton du troisième étage. 

L'incident s'est produit au tour de 16 heures en face de l'antenne locale de la division provinciale de la santé. 

A l'arrivée du reporter De ACTUALITE.CD sur le lieu, des passants et voisins étaient mobilisés à fouiller pour tenter de tirer des victimes dans les décombres. 

"Nous venons de sauver cinq victimes, enfouies dans la cave. Ils viennent d'être dépêchés à l'hôpital pour les soins. On ne sait pas précisément si parmi eux il y a un mort ou pas. Mais l'un était abattu", nous a confié un jeune secouriste. 

Kasereka Sadiki, machiniste affecté au chantier a témoigné à ACTUALITE.CD qu'au moment du drame, plus de 30 ouvriers étaient présents sur le chantier et procédaient au coulage d'une dalle à béton du troisième étage. Il rassure toutefois que nombreux sont sortis sains et saufs.

"Je doute qu'il y ait beaucoup de gens dans le décombre. Notre équipe, nous étions 32 personnes, et nous sommes tous sortis, seuls deux blessés. Mais il y avait une autre équipe en face, j'ignore s'ils étaient combien. Mais je ne pense pas qu'ils étaient nombreux. Ce sont eux qui sont encore dans le décombre. On vient de sauver au moins 4 d'entre eux. Les morts, il y en a probablement, car le chantier s'est écroulé sur une maison d'un voisin où il y avait un couple dans la maison, des vieux qu'on étale au soleil", a témoigné M. Sadiki.

Le service urbain de la protection civile n'a pas des moyens approprié, notamment des grues pour faire face à ces gens d'incidents. Les engins de la Monusco, s'il en reste encore quelques-uns à Butembo, ne peuvent pas intervenir dans ce contexte de manifestations anti-Monusco. Les autorités ont fait recours à une société locale de construction qui déployait son charroi au tour de 19 heures pour le secours. 

Jusque-là, la cause de cet accident n'est pas encore déterminée. 

Claude Sengenya