RDC/Mai-Ndombe: plus de 5 000 déplacés de Kwamouth accueillis à Bolobo suite au conflit communautaire entre Teke et Yaka

Les déplacés du Nord-Kivu après érption volcanique/Ph. ACTUALITE.CD

Plus de 5000 déplacés fuyant les affrontements entre les membres des communautés Teke et Yaka à Kwamouth vivent dans des conditions précaires au territoire de Bolobo, dans la province de Mai-Ndombe.

L'administrateur du territoire de Bolobo, Nestor Mbangi, plaide pour une assistance humanitaire aux déplacés.

“Ils habitent chez les particuliers, c'est-à-dire les membres de familles, dans des hôtels, écoles, église et à l'hôpital secondaire de Lediba où on leur a cédé un bâtiment. Quand les gens se sont déplacés suite à une attaque, ils vivent dans des conditions difficiles. Il est nécessaire que le gouvernement puisse les assister. Ils manquent de nourriture, d’habits parce qu'ils ont tout perdu, il faut de moustiquaires, il faut de mousses, l'argent aussi”, a lancé l'administrateur du territoire de Bolobo, Nestor Mbangi. 

Selon l’AT Mbangi, “il y a 20 personnes hospitalisées, 244 maisons brûlées, plus de 5000 déplacés”. Les malades parmi lesquels des blessés, sont pris en charge au village Lediba.

La gouverneure de Mai-Ndombe, a apporté lundi une assistance en médicaments et argent aux déplacés admis à l'hôpital secondaire de Lediba, selon son  chargé de communication. 

Depuis le début de ces affrontements, au moins 28 morts sont enregistrés et des nombreux déplacés, outre les 5000 signalés au territoire de Bolobo.  

Sur terrain, un calme précaire règne depuis l'arrivée dimanche de plus de 200 militaires en provenance de Kinshasa. 

La cause de ce conflit était au départ le désaccord sur les redevances coutumières notamment sur la quantité de tribut à verser aux autorités locales Teke par les non originaires qui sont les Yaka. Ensuite, les Yaka ont accusé les Teke de leur imposer le renouvellement après 5 ans, des contrats de vente des espaces forestiers déjà acquis auprès des  autorités locales. Ce que les Teke ne reconnaissent pas, ils accusent à leur tour les Yaka d'avoir installé des chefs coutumiers en remplacement des autochtones Teke dans certains villages en recourant aux armes.

Jonathan Mesa, à Bandundu