Les investisseurs chinois se sont installés en République Démocratique du Congo (RDC) en 2008 sans se préoccuper de la situation socioéconomique que traverse le pays ni sans attendre les réformes ou l’amélioration du climat des affaires.
Sans ignorer les difficultés, les entreprises chinoises apportent une grande contribution au développement économique et social de la RDC. Selon un document consulté, les taxes payées en 2021 par des entreprises chinoises ont contribué à 16% les recettes budgétaires de l’Etat, sans inclure les redevances ou dividendes en matériels ou en finances.
Le partenariat sino-congolais à la fois de longue date et tissé par des liens fraternels, a contribué sensiblement à l'industrialisation du pays. Un rêve qui remonte depuis l’Indépendance de la RD Congo, pour valoriser son sous-sol, créer des richesses, et améliorer les conditions de vie de sa population.
En 2006, pendant que le gouvernement congolais manquait des moyens financiers pour reconstruire le pays, les ressources minières ne lui suffisait pas. La RDC a eu des difficultés à trouver des financements auprès de ses autres partenaires.
C'est ainsi que le groupement des entreprises chinoises ont répondu positivement à l’appel de la RDC en investissant leurs propres moyens financiers sans poser beaucoup de conditions et sans hésitation au préalable. D’où vient l’idée de formuler le contrat chinois, c'est-à-dire, mettre en valeur le sous-sol congolais en investissant des moyens importants dans les mines, avoir un revenu afin de réinvestir dans la construction des infrastructures et contribuer à la croissance économique du Pays (RDC).
Avec les investissements chinois, la RDC dispose à ce jour non seulement de plus en plus des mines, mais aussi des chaines de transformation. Les entreprises chinoises quand elles investissent dans les mines, elles installent aussi sur place des chaines de transformation et de production des minerais, tel est le cas des entreprises SOMIDEZ, SICOMINES, COMIKAL, COMILU, etc.
La Chine n’apporte pas seulement des capitaux, mais aussi, elle contribue au développement de l’industrie de la RDC en implantant des sociétés industrielles modernes. Avec cette montée, il y a plus de valeurs ajoutées et plus de main-d’œuvres locales, avec des ouvriers qualifiés. C’est une contribution effective à l’industrialisation, une contribution à long terme et durable au développement de la RDC.
D'autres investisseurs tardent à venir mais la Chine se montre toujours présente
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a participé dans différents forums en occident comme en Orient, il a reçu plusieurs hommes d’Etats, d’où il a tant venté les potentialités du pays, afin d'attirer les investisseurs…
Plusieurs promesses restent jusque-là non réalisées et différentes conditions lui ont été données. Alors que d'autres investisseurs tardent à s'installer en RDC, la Chine quant à elle est toujours présente et contribue significativement au développement du pays.
Par son souci de développer le pays, le président Felix Tshisekedi a tenu à organiser le mois dernier à la cité de l’Union Africaine, une réunion d’évaluation de l’état de la mise en oeuvre des réformes et des assignations ministérielles en matière de climat des affaires, afin d’attirer les investisseurs au pays.
Faudrait-il attendre des investisseurs sans assurance ou évoluer avec la Chine qui a toujours montré la volonté d'accompagner la RDC dans sa reconstruction ? Le chef de l’Etat est appelé à se pencher vers la Chine et continuer cette coopération amicale qui se veut visiblement gagnant-gagnant.
Pour preuve, la contribution Chinoise reste visible dans plusieurs réalisations à travers le pays notamment le barrage hydroélectrique de Busanga à capitaux chinois de l’ordre de 656 millions USD, premier grand projet d'infrastructure énergétique dans la région du Grand Katanga en RDC depuis plus de 60 ans. Le port terrestre de Kasumbalesa entre sur la liste, un projet à capitaux chinois de l’ordre de 230 millions USD qui a favorisé le commerce import et export de la RDC.
Il y a lieu d'inclure également la construction d’un centre culturel à Kinshasa, un don de la Chine à la RDC, qui serait dorénavant le plus grand édifice en Afrique centrale, dans la sphère culturelle, nous citons également, la construction de l’usine de traitement d’eau d’une capacité de 220 000 m3 à Lukunga dans la ville de kinshasa de l’ordre de 100 millions USD entièrement financée par le gouvernement chinois au taux de 4,5%.
Toujours avec les infrastructures, l'hôpital de l’amitié sino-congolaise de N’Djili don du gouvernement chinois à Kinshasa d’un montant de 6 millions de dollars pour une capacité de 150 lits, l’hôpital du cinquantenaire, l’Hôpital général de référence à Lubumbashi, l’hôtel du gouvernement, le palais du peuple, le stade des martyrs, le stade de Kalemie, le stade de Goma, la Centrale hydraulique Zongo II.
Il se poursuit avec le boulevard triomphale, Sendwe et Lumumba qui relie le centre ville à l’aéroport de N’djili, le boulevard du 30 juin qui relie Kitambo magasin à la gare centrale, l’avenue du tourisme qui relie Kitambo Magasin à pompage, le pont de Kinsuka, l’avenue Kasa-vubu, l’avenue By-passe à kinshasa ; la route Musonoi-Kapata-Kolwezi, le boulevard de Butembo, la réhabilitation de la route Boma-Matadi autant d'investissement chinois à comptabiliser.
Il y a lieu de réaliser que depuis 2008 – année de signature du contrat sino-congolais – toute l’Union européenne et toute l’Amérique du Nord n’ont pas construit autant d’infrastructures que les Chinois au cours de ces 15 dernières années : voirie urbaine, routes inter-provinciales, installations aéroportuaires, centrales hydroélectriques, usines de traitement d’eau etc.
Roland Katshango, Analyste politique