La tension est perceptible depuis quelques jours dans le territoire de Kwamouth, plus notamment dans les villages Dumu, Ngambomi, Masiambe et Nzeme (groupement Bateke-Sud) entre les Bateke qui sont autochtones et les membres des communautés non originaires, entre autres, les Yaka, au sujet des "redevances coutumières". Des altercations ont opposé les deux parties dans la nuit de dimanche à ce lundi 25 juillet, provoquant l'incendie d'au moins trois maisons, selon les autorités locales.
A la base, la hausse de la quantité des produits champêtres à donner par les non originaires aux autorités coutumières à titre de tribut après la récolte. Selon l'administrateur du territoire de Kwamouth, une convention avait été signée entre les Teke et les non originaires dans ce cadre.
"Ce sont les TEKE qui s'attaquent aux non originaires. Les renseignements à notre possession font état de destruction de trois maisons. Il y a un conflit entre les Teke et les Yaka. C'est sur les redevances coutumières, les gens qui sont venus font l'exploitation agricole, les chefs coutumiers ne veulent pas respecter la convention. Ils ont quintuplé même le tribut qu'ils doivent recevoir et les autres sont mécontents de voir qu'on les considère comme des ouvriers. Selon la convention, il faut donner un sac de maïs à la récolte, maintenant ils sont allés au quintuple, alors les exploitants sont mécontents, et la population Teke ne veut plus de cette population qui refuse de payer la redevance", dit à ACTUALITE.CD Crispin Mwadi, administrateur du territoire de Kwamouth.
L'autorité territoriale lance un appel au calme car "tout Congolais est libre de vivre là où il veut comme le dit la constitution, pourvu qu'il respecte la coutume de ceux qu'il a trouvés".
Qu'on ne s'attaque plus aux gens, la terre appartient à l'État, qu'on laisse les gens calme", a-t-il conclu.
Du côté du gouvernement provincial de Maï-Ndombe, une réunion du conseil de sécurité est convoquée de toute urgence.
Mai-Ndombe a été victime des conflits communautaires fin décembre 2018. Les violences qui avaient opposé des membres des ethnies Ntende et Nunu Ntende et Nunu avaient causé la mort d'au moins 500 personnes, selon l'ONU
Jonathan Mesa, à Bandundu