Au cours de son exposé le 14 juillet à la Commission Tom Lantos des droits de l'homme, une coalition de la Chambre des représentants des États-Unis, Ida Sawyer de Human Rights Watch a plaidé pour des réformes urgentes pour mettre fin aux cycles de violence en RDC.
« Sans réformes systémiques de la part du gouvernement congolais et sans progrès significatifs en matière de justice pour les crimes graves, il est probable que ce cycle se poursuivra et que l’est de la RD Congo reste un champ de bataille pour les différends politiques, les guerres par procuration et les efforts visant à contrôler les ressources naturelles lucratives de la région », a t-elle déclaré.
Parmi ces réformes indispensables, a-t-elle ajouté, il y’a un mécanisme de « vetting » ou de vérification qui permettrait d’écarter des services de sécurité et de renseignement congolais les responsables de graves atteintes aux droits humains et de soutien aux groupes armés.
Ce mécanisme de vérification des antécédents figurait déjà parmi les critères initiaux du Mécanisme National de Suivi (MNS) pour l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RD Congo et la région, signé à Addis-Abeba en février 2013.
En 2014, HRW soutenait qu’un soutien financier, technique et autre à long terme des partenaires internationaux de la RD Congo sera crucial pour la réussite du développement et de la mise en œuvre d'un tel programme.
Aux USA, Ida Sawyer a également insisté pour la mise en place d’un mécanisme judiciaire internationalisé pour enquêter et poursuivre les principaux responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres graves atteintes aux droits humains commises en RD Congo au cours des trois dernières décennies, quels que soient leur nationalité et leur rang.