Free François Beya Kasonga, un collectif des activistes des droits de l'homme qui soutient François Beya, ex-conseiller spécial en matière de sécurité de Félix Tshisekedi, dit dénoncer les pressions que les administrateurs de l'Agence nationale de renseignements (ANR) et du Conseil national de sécurité (CNS) exercent sur les magistrats et le ministère public afin d’orienter les décisions judiciaires. C'était au cours d'une conférence de presse tenue ce mercredi 13 juillet.
Pour ce collectif, l’ANR et le CNS tiennent à orienter l'instruction judiciaire du présent dossier à leur convenance.
" (...) A cet égard, le Collectif tient à dénoncer l'ingérence manifeste du Conseil national de sécurité et de l'Agence nationale de renseignements ainsi que des pressions que leurs administrateurs respectifs imposent aux magistrats et au ministre public en vue d'orienter l'instruction judiciaire du dossier à leur convenance ", déclare le collectif Free François Beya Kasonga.
Et d’ajouter :
" Quant à la récusation des juges de la Haute cour militaire par la défense de l'ensemble des prévenus, le collectif l'estime parfaitement justifiée au vu de l'absence d'impartialité de la Haute cour militaire et du préjudice que cela porte à ces derniers et tout particulièrement à François Beya Kasonga et Guy Vanda, qui sont privés des soins médicaux adéquats malgré de multiples demandes ".
Par ailleurs, le collectif promet des actions de terrain pour, disent ses membres, exiger la libération de François Beya.
" A défaut, le Chef de l'Etat se rendrait complice d'une non-assistance à personne en danger, mettant ainsi en péril l'intégrité physique de François Beya Kasonga et des autres prévenus. Il signale enfin l'organisation d'une série d'actions de terrain en vue d'exiger la libération immédiate et sans condition de François Beya Kasonga et ses co-prévenus détenus arbitrairement au vu de l'instrumentalisation de la justice et de l'absence de procès équitable dans ce dossier ".
Au cours de l'audience de ce mardi 12 juillet, les avocats de l'ancien conseiller spécial du président Félix Tshisekedi ont indiqué s'être retirés de son procès devant la Haute cour militaire de la RDC qu'ils estiment "partiale" dans l'instruction de l'affaire.
Ivan Kasongo