Maï-Ndombe : évasion d’un militaire poursuivi pour torture à la prison centrale de Bolobo

Maï-Ndombe
Visuel service infographie ACTUALITE.CD

Un militaire poursuivi pour torture s’est évadé de la prison centrale de Bolobo dans la province de Maï-Ndombe. Les faits se sont passés la nuit du jeudi 30 juin au vendredi 1er juillet. Deux policiers, placés aux arrêts, sont accusés d'avoir facilité ce forfait. Ils ont pris de l'alcool avec le militaire détenu, occasionnant ainsi cette évasion.

L'information est livrée par l'inspecteur militaire Nkulu Paulo, qui annonce une action en justice contre ces éléments de la police.

« Comme la banque est venue payer les policiers ici à Bolobo, ces derniers se sont donnés le luxe de prendre la boisson alcoolique au corps de garde. Vers 19 heures, ils ont ouvert le cachot afin de se permettre de prendre la boisson alcoolisée avec le détenu qui était un militaire. Le détenu a pris fuite. Je suis monté directement vers 21 h au cachot, je les ai trouvés alors j'ai effectué un billet d'écrou pour les écrouer et pour le moment, je suis en train de les interpeller pour les transférer à Bandundu pour évasion de détenu », a-t-il déclaré.

Du côté de la famille du justiciable, on annonce le décès, la même nuit, de la victime de la torture. Son avocat continue à exiger que justice soit faite. Pour Me Eric Bentobwi, il ne s'agit que d'un complot entre la police et le militaire en cavale pour le faire évader aussi que son client est décédé.

« Le même jour de l'événement, j'ai appelé l'auditeur supérieur en tant qu’avocat de la victime de torture. J'ai appelé l'auditeur de garnison, tous m'ont rassuré qu'ils vont suivre le dossier et jusqu'à aujourd'hui, l'unique prévenu qui était arrêté, c'est seulement le garde-corps pendant que le colonel et les autres sont là. Quand ils ont appris que l'état de santé de ce garçon était en train de changer vers la mort, la nuit ils se sont organisés et l'ont fait évader pour effacer des traces... On ne doit pas vivre dans une République où il y a les uns qui peuvent subir la rigueur de la loi et les autres ne peuvent pas. Nous demandons que la justice prenne le colonel, le major et d'autres complices puis indemniser la famille », indique Me Eric Bentobwi, avocat de la victime.

La défunte victime a été agressée le 18 juin dernier dans les installations de la police de Bolobo. Il lui était reproché le refus de reconnaître d'avoir engrossé une majeure.

Jonathan Mesa, à Bandundu-ville