Indépendance : l’un de pas de danse que  le "co(n)lon" nous a imposé afin de nous maintenir éternellement sous sa dépendance

Indépendance
Ph. ACTUALITE.CD

J’écris ces quelques lignes avec l’encre de mes yeux : ces larmes qui coulent… Elles ne coulent pas en vain; elles coulent parceque je réalise à quel point mon pays, le Co(n)go refuse de prendre en charge son destin alors qu’il est temps de le faire.
Le voici trop occupé dans des festins, pas tres loin, ce 30 juin tu le verras au coin, devant son verre de bière ou d'aguene entrain de danser au rythme de « Independance cha cha » alors que ce machacha est vraiment le véritable pas de danse que ces co(n)lons nous ont stratégiquement imposé pour se rassurer que l’on jouisse  bien sans réfléchir.
Ils savent tres bien qu’un peuple jouisseur ne se développe jamais. 

Ce matin je suis juste triste.
 
Co(n)go ! J'ai envie de te dire que cette indépendance que tu célèbres aujourd’hui n'est que mythique, mystique même et cette vérité, je pense bien que tu le sais déjà très mais tu refuses seulement de l'affronter. Tu refuses de l'éradiquer puisque la fête à n'importe quel prix te semble avantageuse... 
C’est au nom de ce théâtre que la scolarité de tes enfants est prise en charge par des personnes qui te combattent du jour au lendemain...  Financement de tel pays ou tel pays demeure le refrain qui anime nos journaux télévisés : pir contraste; théâtre de chez nous, Et malgré tout ça tu veux toujours qu’on t’appelle "Congo pays Indépendant". 

Ce matin je suis triste, moi ce congolais perdant, victime de la politique du cosmétique, une politique vouée à l’exercice du copier-coller consistant à prendre aveuglément tout ce qui se fait/dit à l’occident et le placer bêtement sur moi comme des dogmes. Que dire de plus  ? 
Je suis juste triste.
 
S’il vous plaît, réveillez-moi Lumumba afin qu’il voit comment les efforts qu'il a consenti pour tenter de sauver ce pays sont bafoués aujourd’hui.

-Lumumba, ici les congolais pour qui tu t’es battu jusqu’au point de perdre ta vie, sont devenus hostiles envers leur nation au point de vendre même leur propres terres, qui devraient pourtant être le bien le plus précieux et sacré pour eux, pour retourner à l’esclavagisme, c’est esclavagisme volontier : kingulu... 

-Ce congolais que tu as appelé "vaillant" s’est repenti et de son plein gré aujourd'hui il s'est décidé de se faire « Ngulu» pourvu qu'il vive en Europe ... 

Je suis triste ce matin.
 
-Mobutu ! peux-tu ecouter mes cris d’alarmes ce matin ?
Toi qui a redonné le prestige à ce peuple, voilà comment ils crachent sur ton tombeau aujourd’hui. 
Au nom de la mauvaise comprehension de la modernité, ils ont fait le choix de passer du mimétisme à l’aliénation, le voici finalement déraciné, se figeant dans un dualisme culturel handicapant. Voilà afin ils se retrouvent devant les situations telles que le mythe de l’occident, de sa puissance technologique et de son modèle économique, véhiculé siemment à l’école, arrive à reléguer au second plan les valeurs authentique qui définissent l’originalité de notre culture; cette culture que tu as tant aimée et promue, aujourd'hui elle n'existe presque plus, la cécité culturelle a pris place dans le chef des congolais.

Je suis triste ce matin.

Congo !
Congo Eloko ya Makasi !
Aujourd’hui, il faut que tu te mettes à réfléchir.
Tu fêtes pendant qu’à l’Est, il y a la guerre ?
Tu fêtes pendant que ton avenir est toujours sombre ?
Tu fête pendant que ton autonomie est encore inimaginable ?

Pour une indépendance authentique, il faut que la réflexion autour des idées constructives soit le pas de danse de notre quotidien.

 Moise Edimon