RDC: Kamerhe dénonce un « procès cynique » et loue l’attitude de Félix Tshisekedi 

Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi
Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi

Vital Kamerhe s’est exprimé pour la première fois depuis son acquittement. A l’issue d’une audience lui accordée par Félix Tshisekedi mardi à la Cité de l’Union africaine, il a accordé une interview à Top Congo FM.

Alors que son parti et sa défense ont toujours dénoncé un procès politique, l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a adopté une autre posture: « Politique n’est pas le mot qu’il faut, c’était un procès cynique. Quand je clamais mon innocence, personne ne voulait me croire. J’avais dit que la vraie justice viendra de Dieu ». 

Le ciel est dégagé dans les relations entre Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi. L’ancien président de l’Assemblée nationale a même loué l'attitude, a-t-il dit, de celui qu’il a servi comme directeur de cabinet.

« J’ai beaucoup aimé. Le président a respecté le principe de l’indépendance de la justice. De toutes les valeurs chrétiennes, la plus difficile à observer, c’est la patience et la résilience. Je savais que j’étais innocent ». 

Il a également loué la réalisation du projet dit de 100 jours: «  Nous aurons d’autres occasions. Nous allons parler en profondeur de ce projet. 142 écoles construites, 132 centres de santé, un grand hôpital à Lubumbashi, un pont de 145 kilomètres dans le Tanganyika. Nous ne parlons pas de tout ce que nous avons fait comme incubateur dans le Kivu qui produit le tilapia. Chaque province a été touchée par au moins trois projets ».

Contexte 

Vital Kamerhe avait été initialement condamné à 20 ans de prison pour détournement de près de 50 millions de dollars, pour détournement de près de 50 millions de dollars alloués à la construction de maisons préfabriquées pour des militaires et des policiers, dans le cadre du programme dit de 100 jours. La peine avait été réduite à 13 ans de prison en appel en juin 2021. 

Lors des audiences, ses avocats avaient dénoncé "un procès politique pour l'empêcher de se présenter" aux élections de 2023. Il a finalement été acquitté en appel. Pour le contexte, en 2018, l’ancien président de l’Assemblée nationale s'était désisté en faveur de Félix Tshisekedi à la fin de la campagne présidentielle. 

Selon l’accord dit de Nairobi qui a forgé l’alliance CACH, c’est Vital Kamerhe qui devait être candidat pour la prochaine élection prévue fin 2023. Cet accord prévoyait également que le président de l’UNC occupe le poste de Premier ministre en 2018, mais cela n’a pas été fait.