RDC : Daniel Aselo annonce l'interdiction des réunions des partis politiques dans les rues

Les manifestants encadrés par la Police sur le Boulevard Triomphal

Daniel Aselo Okito, Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, a annoncé la mesure interdisant aux militants des différents partis politiques de tenir leurs réunions dans les rues. M. Aselo a ainsi invité les responsables des partis politiques à faire respecter cette mesure pour que ces réunions politiques se tiennent dans leurs installations (sièges). 

« J'ajoute que pendant ce temps, pas des réunions des membres des partis politiques dans les rues. Vous avez des réunions à tenir, allez dans les sièges de vos partis politiques. Plus question de se retrouver sous les arbres en train de discuter (...). C'est le message que je voulais faire passer ce soir à la RTNC dans l'espoir que tout le monde m'a suivi, dans l'espoir que tous les services vont faire ce que je venais de dire », a-t-il fait savoir dans une communication faite dimanche 19 juin sur la télévision nationale.

La communication de Daniel Aselo fait suite aux instructions du Chef de l'État, Félix Tshisekedi, données lors du conseil supérieur de la défense et lors de la 58e réunion du conseil des ministres. M. Tshisekedi avait demandé aux Congolais et Congolaises de respecter l'ordre établi et d'éviter de tomber dans le piège de l'ennemi.

« Les faciès des uns ou des autres ne doivent pas ouvrir la voie à la discrimination ou une quelconque forme de menace. Le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières a été chargé de suivre cette question de très près », a-t-il recommandé d'après le compte rendu fait par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Depuis plusieurs semaines, des manifestations sont organisées en RDC pour demander la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda. Les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis le génocide au Rwanda en 1994, avec l'arrivée massive en RDC de Hutu rwandais accusés d'avoir massacré les Tutsi, chaque pays s'accusant mutuellement de soutenir des groupes rebelles antagonistes. Elles s'étaient apaisées après l'arrivée au pouvoir, début 2019, de Félix Tshisekedi, mais la résurgence du M23 a ravivé les tensions.

Clément MUAMBA