Face au regain des cas d'insécurité dans la région du Katanga, et particulièrement dans le Haut-Katanga, la Police Nationale Congolaise annonce de nouvelles mesures. Son porte-parole, le major Charles Lwamba Bin Lwamba, a expliqué qu'il s'agit de l'interdiction du port des tenues de la police ou celles de l'armée.
Cette mesure, précise t-il, concerne les membres des partis politiques et les maisons privées de gardiennage. Cette mise au point intervient au moment où la population dénonce l'insécurité qui serait, selon elle, l'œuvre des hommes qui arborent les tenues de la police et de l'armée.
"Sur instruction de la haute hiérarchie du pays, le commissaire provincial intérimaire de la police nationale congolaise porte à la connaissance du public et particulièrement aux membres des partis politiques qu'il est strictement interdit d'arborer les tenues ou tout autre indice qui risque de semer la confusion avec celles de la police nationale congolaise ou des forces armées de la République Démocratique du Congo. Aux agents des sociétés privées de gardiennage, de s'abstenir de porter des tenues noires, tenues bleues, tenues vertes ou tout autre uniforme susceptible de laisser penser à la police nationale congolaise ou aux forces armées de la République Démocratique du Congo", dit-il ce samedi dans un message télévisé.
Les villes du Haut-Katanga dont Lubumbashi et Kasumbalesa sont victimes, ces dernières semaines, des cas d'insécurité. A Kasumbalesa par exemple, le maire André Kapampa avait déjà anticipé en interdisant le port des tenues de la police. Dans cette ville frontalière entre la RDC et la Zambie, la population dénonçait la recrudescence des cas avec des bandits habillés aux couleurs de l'armée ou de la police.
José MUKENDI, à Lubumbashi