FARDC-M23 : Sama Lukonde réaffirme l'engagement du gouvernement à apporter tout son appui à l’armée pour la défense de l'intégrité du territoire national

Sama Lukonde/Photo d'illustration

Intervenant à la suite du chef de l'État à la réunion du Conseil des ministres ce vendredi 17 juin, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a abordé la question liée à la situation sécuritaire très préoccupante dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Face à cette énième agression des rebelles M23 soutenus par le Rwanda, il a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à tout mettre en jeu pour permettre aux Forces de défense et de sécurité d'assurer convenablement l'intégrité du territoire national.

" Le Premier ministre, chef du gouvernement a voulu en premier lieu au nom du gouvernement adresser des vifs encouragements aux FARDC ainsi qu'au commandant suprême le Président de la République. Il a réaffirmé l'engagement du gouvernement à apporter tout son appui à nos Forces Armées qui ont fait le vœu du sacrifice suprême pour la défense de l'intégrité du territoire national. Il a aussi renouvelé le soutien indéfectible au Chef de l'État, commandant suprême des Forces Armées pour les efforts qu'il déploie afin de ramener à tout prix la paix et la sécurité sur toute l'étendue du territoire national ", dit le compte rendu de la réunion.

La partie Est de la République Démocratique du Congo fait face à l'activisme des groupes armés nationaux et étrangers depuis près de deux décennies déjà. Ces dernières semaines, la rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines et Kinshasa a clairement accusé Kigali de soutenir cette rébellion.

Depuis plusieurs semaines, des manifestations sont organisées en RDC pour demander la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda. Mardi encore, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant le ministère des Affaires étrangères à Kinshasa pour demander l'expulsion de l'ambassadeur du Rwanda, Vincent Karega. Celui-ci avait été récemment convoqué pour recevoir une mise en garde « sévère », selon les autorités congolaises.

Les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis le génocide au Rwanda en 1994, avec l'arrivée massive en RDC de Hutu rwandais accusés d'avoir massacré les Tutsi, chaque pays s'accusant mutuellement de soutenir des groupes rebelles antagonistes. Elles s'étaient apaisées après l'arrivée au pouvoir, début 2019, de Félix Tshisekedi, mais la résurgence du M23 a ravivé les tensions.

Les tensions entre Kinshasa et Kigali ne baissent pas toujours, après les incidents qui se sont déroulés ayant causés la mort militaire congolais, les autorités congolaises ont décidé de commencer à fermer les frontières avec le Rwanda à partir de 15 heures.

Clément MUAMBA