Les députés nationaux au siège de la FEC pour échanger avec les Télécoms autour du litige qui les oppose avec l'ARPTC sur l'augmentation des tarifs des services des télécommunications

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Le Président national de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert YUMA MULIMBI, s’est entretenu avec certains députés nationaux ce lundi 13 Juin au siège de la Fédération, autour de la tension observée entre les opérateurs de télécommunications et l’Autorité de régulation du secteur de télécommunications (ARPTC) sur l’augmentation des tarifs des services que les opérateurs fournissent aux consommateurs.

Les députés nationaux, en tant que représentants du peuple congolais, sont venus s’informer à la source sur le dossier opposant les opérateurs membres de la FEC et l’ARPTC au sujet de cette actualité économique.

Lors de cet échange, qui a également connu la participation des représentants des sociétés de télécommunications, les élus ont été informés de l’instauration de nouvelles charges pour les opérateurs, instituées par le décret n°22/11 du 09 mars 2022 fixant les modalités de calcul et le taux des revenus des prestations de l’autorité de régulation du secteur des Télécommunications.

Pour les sociétés de télécommunications, cette augmentation correspond à un montant de 180 000 000 de dollars américains par an à prélever à charge des opérateurs sans possibilité de les répercuter sur les tarifs des services qu'ils fournissent dans la mesure où l’ARPTC a interdit de manière illégale toute augmentation de tarif.

A ce propos, l’ARPTC a envoyé des factures aux sociétés réclamant un montant estimé a 14 millions de dollars, couvrant la période du 24 mars au 15 mai 2022.

Pour les opérateurs, la décision de l’ARPTC d’interdire toute augmentation de tarifs viole manifestement la législation sur la fixation des prix et la loi sur les télécommunications, qui prescrit les principes de vérité des prix et de tarification orientée vers les coûts.

S'agissant de l’impact de ces nouvelles charges sur les tarifs, les sociétés de télécommunications relèvent qu’elles entraineraient l’augmentation de leurs coûts d'exploitation de 34 à 50% de leurs chiffres d’affaires et un minimum de 30% sur les tarifs des appels et 200% sur le tarif des SMS.

Les opérateurs espèrent que le gouvernement reviendra sur sa décision parce qu’elles ne souscrivent pas à une telle augmentation préjudiciable à la population et aux investissements et sont disposés à des discussions pour trouver des solutions idoines sur cette question.

Par ailleurs, les sociétés ont déploré les menaces dont elles sont l’objet de la part de l’ARPTC allant dans le sens de suspendre ou de retirer leurs licences ; mesures administratives, dont les effets seront néfastes pour le pays.

Les députés ont soulevé quelques questions d’éclaircissement, tant sur le plan technique que financier et ont recommandés une approche participative de toutes les parties prenantes dans la gestion de ce dossier.

Les députés ont déploré la gestion de communication autour de ce dossier et souhaitent des consultations entre les différents acteurs pour une issue heureuse.

Néanmoins, ils se sont engagés en qualité de représentants du peuple, de s’impliquer pour une voie de sortie compatible avec le contexte contraignant du moment.