Le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a, lors de la 57e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 10 juin, rassuré que le gouvernement suit de près la situation sécuritaire à l’est du pays et rassure quant à la prise en compte des préoccupations exprimées par le commandement des Forces armées de la République Démocratique du Congo ( FARDC).
“Le premier ministre a rappelé que le gouvernement suit avec la plus grande attention l'évolution de la situation sécuritaire à l'Est de notre pays. Il a rassuré de la prise en compte des préoccupations exprimées par le commandement des forces des armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et s'est engagé à tout mettre en œuvre pour y apporter tout le soutien nécessaire”, dit le compte rendu de la réunion fait par la ministre de la culture, arts et patrimoine.
Les Forces armées de la République Démocratique du Congo ont accusé vendredi 10 juin 2022 le Rwanda d'avoir bombardé une école sur son territoire tuant deux enfants, dans ce qu'elle a qualifié de "crime de guerre" et de "crime contre l'humanité". Dans ce communiqué, l'armée congolaise avait affirmé que les forces rwandaises avaient bombardé vendredi après-midi deux zones dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC. Des obus ont touché une école tuant deux garçons âgés de six et sept ans, a indiqué l'armée congolaise, tandis qu'un autre garçon a été blessé.
Cette accusation fait suite à une déclaration du ministère rwandais de la Défense plus tôt vendredi, qui accusait l'armée congolaise d'avoir tiré deux roquettes contre son territoire. Vendredi, l'armée congolaise avait récusé avoir tiré des roquettes sur le Rwanda et laissé entendre que le Rwanda a attaqué son propre sol dans le but de "tromper" la communauté internationale.
Les relations entre la RDC et le Rwanda sont tendues depuis l'arrivée massive dans l'est de la RDC de Hutus rwandais accusés d'avoir massacré des Tutsis lors du génocide rwandais de 1994. Elles ont commencé à se dégeler après l'entrée en fonction du président de la RDC, Félix Tshisekedi, en 2019, mais une flambée de violence le mois dernier a ravivé les tensions. L'Union africaine, les Nations unies et d'autres ont lancé un appel au calme.
Clément MUAMBA