Les responsables militaires des pays membres de Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) se sont retrouvés lundi à Goma pour le lancement des discussions directes sur la constitution d’une force régionale chargée de lutter contre les groupes armés locaux et étrangers dans l’Est de la RDC. La réunion a été dirigée par le chef d'état-major général des FARDC, le général d'armée Célestin Mbala.
"C'est sur la base de la recommandation du conclave des chefs d'État de l'EAC à Nairobi que le président de la RDC m'a chargé de vous inviter à cette réunion stratégique pour mettre en application les résolutions adoptées", a t’il déclaré devant les représentants militaires du Kenya, de la Tanzanie, du Burundi, de l’Ouganda et du Soudan du Sud.
Le chef des forces de défense du Kenya, le général Robert Kibochi a noté que « la sécurité et la stabilité dans l'est de la RDC sont vitales pour la prospérité régionale car elles fourniront un environnement propice sur lequel tous les autres aspects de l'intégration régionale prospéreront ».
« Nous devons donc collectivement, en tant que région, soutenir les efforts pour relever les défis sécuritaires et rétablir la paix et la stabilité dans l'Est de la RDC afin de permettre à notre peuple d'exploiter tout le potentiel offert par l'intégration régionale », a-t-il ajouté.
Le général Kibochi est également président du Comité des chefs des forces de défense des États partenaires de l'EAC. A ce titre, il a également insisté sur la pertinence d’un mécanisme de coordination clair de cette future force.
Fin avril, le deuxième conclave sur la sécurité dans l’Est de la RDC tenu à Nairobi dans le cadre de l’EAC avait décidé de la constitution d'une force régionale pour aider à contenir et, si nécessaire, combattre les forces négatives dans cette région. Les participants au conclave avaient déjà entamé le processus avec les premiers travaux de préparation en y intégrant les autorités compétentes de la sous région. Cette force régionale sera conduite par la RDC. Le troisième conclave est prévu au mois de juin. Il sera consacré à l'évaluation de l'état d'avancement de la mise en œuvre des travaux.