Les députés nationaux pro Moïse Katumbi dénoncent, ce jeudi 2 juin, la procédure ayant conduit à l'adoption de la proposition de loi électorale initiée par le G13.
En effet, le Président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso a fait passer en force, en dépit de la résistance des députés, le vote de cette proposition de loi sans son examen article article par article.
Pour le député national Dieudonné Bolengetenge Balea, Secrétaire de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, cette procédure n'est pas conforme notamment aux us et coutumes des pratiques parlementaires qui régissent le fonctionnement des Parlements.
Il indique que sa famille politique ne peut pas accompagner une telle théâtralisation dans la gestion de l'Assemblée nationale pour mettre en péril la vie de près de 100 millions de congolais.
"Ensemble pour la République n'est pas contre le vote d'une loi électorale quelconque, notre pays a besoin d'une loi électorale mais vous êtes journalistes vous assistez depuis le début de la mise au débat de cette proposition de loi modificative de la loi électorale initiée par le G13, vous assistez à une procédure qui ne ressemble pas à ce qu'on connaît des us et coutumes des pratiques parlementaires et règlement appliqués dans notre chambre. Vous êtes témoins de la théâtralisation à outrance des affaires de la République, nous autres, au regard des dispositions de notre constitution qui dit que la nationalité congolaise est une et exclusive, nous n'avons que ce pays, nous n'avons pas d'autres", a-t-il déclaré devant la presse après avoir quitter la salle de la plénière.
Et d'ajouter :
"Comment un pays de 100 millions d'habitants peut se donner des lois dans des conditions pareilles. Même dans un marché, ça ne fonctionne pas comme ça. il n'y a pas d'amendements. On a pas réceptionné les amendements, on termine le rapport et après on dit, on va commencer à appeler les gens et après on dira la loi est votée et on va l'envoyer au Sénat. C'est du jamais vu dans notre pays même à l'époque du MPR ça ne se passait pas comme ça. La dérive est terrible. Donc, elle est vraiment énorme et nous ne sommes pas disposés à accompagner cette théâtralisation de la chose publique".
L'élu d'Isangi, dans la province de la Tshopo, rappelle que le pays appartient à 100 millions de congolais et non à une clique de gens qui se comportent comme ayant droit de vie et de mort sur tout le monde.
"Il est temps que les congolais se prennent en charge. Il s'agit d'une initiative qui devrait suivre son cours normal mais ce qui se fait là ça n'a rien avoir avec les procédures parlementaires, ça n'existe nulle part, ça ne se fait jamais, la loi électorale c'est un outil de travail qui va être donner à la Centrale Électorale pour organiser une compétition supposée être saine, susceptible de permettre à la population congolaise souveraine de ce pays de se donner des dirigeants légitimes et donc, c'est-à-dire qualifiés pour gérer son devenir pendant 5 ans. Et pour ça, on ne peut pas se comporter comme ça", a ajouté celui qui est également Secrétaire général de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi Chapwe.