Loi électorale : le député Didier Kamundu suggère l’organisation des élections pendant de la saison sèche et fixe à 30% la représentation de la femme

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Le député national Didier Kamundu Batundi a, lors de son intervention lors du débat général sur la réforme de la loi électorale, plaidé pour qu'il soit précisé dans la loi, l'organisation des élections durant le juin ou encore celui d’août en pleine saison sèche. L'élu de Masisi dans la province du Nord-Kivu justifie cette proposition par le fait que lors de trois précédents cycles électoraux, il y a eu des fortes pluies qui se sont abattues soit la veille des élections soit le jour même du vote, occasionnant au passage plusieurs absences.  

" (...) Il nous faut modifier cette date et la mettre pendant la période de juin ou août, une période propice pour que tout le monde puisse participer aux élections dans des conditions acceptables. Sinon, par exemple, dans ma circonscription électorale, beaucoup d'électeurs ne vont pas voter parce que non seulement il y a une distance entre les lieux de vote et leurs résidences mais aussi quand il pleut, beaucoup n'arrivent pas à temps au centre de vote. Ce qui fait qu'ils abandonnent le processus et ça fait qu'au bureau, on a des bulletins nuls parce que les électeurs n'ont pas pu voter ", a déclaré Didier Kamundu Batundi lors de la plénière de lundi 25 avril.

Dans le même registre, il suggère que soit fixé à 30% le seuil de représentativité de la femme et à 1 % pour les personnes vivant avec handicap.

" Comme vous le savez tous, la femme dans notre pays est une majorité numérique en nombre. Elles sont plus nombreuses que nous les hommes mais sur le plan politique, elles restent une minorité. Elles ne participent pas au débat au temps que les hommes et ne bénéficient pas de tous les bienfaits de notre démocratie telles qu'elles devraient en bénéficier. Voilà pourquoi je propose que cette loi à la différence de l'autre qui était muette en matière des chiffres ou de nombre de représentation, puisse inscrire en tout cas un seuil pour la représentation de la femme puisque l'argument que présente toujours les politiciens qui combattent cette idée d'une représentation équitable de la femme, ce qu'il n'y a aucune loi qui définit le seuil de représentation de la femme. Je pense qu’aujourd'hui et maintenant, nous devrions dire que la femme devait être représenter à 30% au minimum à l'hémicycle ", a fait savoir l'élu de Masisi.

Et de poursuivre :

" En conséquence qu'on puisse introduire des dispositions, des stratégies qui permettent à ce que la femme arrive à ce seuil là. C'est la même chose pour la population autochtone pygmée, nous avons fait une loi récemment, nous l'avons adoptée, cette loi reconnaît les droits des personnes pygmées mais aussi insiste sur la représentation de ces personnes là, c'est la même chose pour les personnes vivant avec handicap. Moi, je propose que le seuil de représentation de la femme soit de 30%, des personnes vivant avec handicap soit de minimum de 1%. Ce n'est pas trop demander, c'est-à-dire 5 députés issus des personnes vivant avec handicap, 5 députés issus des personnes autochtones pygmées ". 

Le débat autour de cette proposition de loi va une fois de plus se poursuit ce mardi 26 avril. Il s'étend en trois jours au regard du nombre élevé des intervenants à ce débat essentiellement politique. Les élus du FCC et de Lamuka refusent de prendre part à ce débat, ils appellent à un dialogue en dehors des institutions afin de dégager un consensus autour du processus électoral en cours et ses réformes.

Clément MUAMBA et Berith YAKITENGE