Le député national Crispin Mbindule a fustigé le comportement de ses collègues de l'opposition qui ont décidé de sécher les plénières consacrées à la réforme de la loi électorale. Pour cet élu, au lieu de ne pas venir, c'est mieux d'apporter leurs propositions au niveau du débat général à l'Assemblée nationale.
« Les amis de l'opposition du FCC, moi, je considère qu'ils ne sont pas habitués au débat. Ils nous ont géré ici, vous aviez dit que je suis à la deuxième mandature, j'étais dans la salle ici, je voyais comment ils organisaient le débat, c'était deux minutes et on prenait quelques collègues c'est tout. Ils ne sont pas habitués au débat, c'est pourquoi ils fuient le débat général sur la proposition de loi électorale. Vous avez des idées, venez avec ça, nous allons débattre mais vous fuyez le débat c'est pour aller où dans vos bureaux ? Je ne peux pas les condamner, ils nous ont gérés pendant 18 ans, ils ne sont pas habitués au débat. J'encourage les collègues à venir débattre ici et à ne pas rester dans leurs maisons. Le peuple nous a envoyés ici pour débattre », a fait savoir l'élu de Butembo (Nord Kivu) devant la presse à l'issue de la plénière du lundi 25 avril.
Et d'ajouter :
« Je demande à l'opinion de faire aussi pression sur les députés qui ne veulent pas travailler et sans venir débattre ici. Etre député national, c'est pour défendre le peuple et c'est dans ce temple ici de l'Assemblée nationale. Attention, le règlement est maintenant en application : les absences sont comptées et quand ils seront invalidés, ils diront que voilà c'est la majorité, parce qu’il y a tel au pouvoir. Ici, c'est le débat. Nous nous sommes battus dans l'opposition très longtemps, nous avons combattu le régime de Kabila parce qu’on ne respectait pas le droit et la liberté d'expression ».
Le débat autour de cette proposition de loi se poursuit encore ce mardi 26 avril. Il s'étend sur trois jours au regard du nombre élevé des intervenants. Les élus du FCC et de Lamuka refusent de prendre part. Ils appellent à un dialogue en dehors des institutions afin de dégager un consensus autour du processus électoral en cours et ses réformes.
Clément MUAMBA et Berith YAKITENGE