Examen de la loi électorale: le député Valentin Ngandu plaide pour le renforcement de la caution payable par candidat et non par liste afin de réduire le nombre des candidatures

un électeur devant l'urne

Dans le cadre du débat général sur la réforme de la loi électorale, le député national Valentin Ngandu Kayembe a plaidé pour la rationalisation du processus électoral en cours. Pour l'élu de Dimbelenge (Kasaï Central) qui soutient la suppression du seuil électoral, la caution électorale doit être renforcée et payée par candidats.

Il estime que la hausse de la caution permettra de réduire le nombre pléthorique des candidats.

"En ce qui concerne le seuil de représentativité, c'est vrai que nous acceptons que ça soit élagué et vous proposez que nous allions dans la proportion de 60% quant à la recevabilité des listes qui seront déposées et je crois que cela pourrait être renforcé également avec la question de la caution électorale. Au lieu que la caution soit payée par liste, il faudrait qu'elle soit payée par candidats sinon, nous risquons de nous retrouver dans le même schéma et ne jamais résoudre le problème de la rationalisation qui était au départ l'objectif principal pour lequel le seuil avait été instauré. Pour les circonscriptions à plusieurs sièges telles que Kinshasa, il est difficile de manipuler ce fichier des candidatures et les analphabètes ont même des difficultés à opérer le choix et donc s'il faut rationaliser, je crois qu'au-delà de la représentativité des listes dans la proportion de 60%, il faudrait que ça soit renforcé avec la caution qui serait payée par les candidats et non par listes. Cela a comme avantage de rationaliser les risques des candidats", a proposé Valentin Ngandu lors de la plénière du vendredi 22 avril 2022.

Il s'est exprimé également sur l'innovation du groupe des 13 personnalités politiques et sociales (G13) sur l'interdiction des cumuls des candidatures aux différents scrutins. Il estime qu’il revient aux partis politiques de régler ce problème.

S'agissant de la problématique de la suppléance interdite aux membres de famille, il a appelé à la suppression pure et simple de cette disposition.

"La loi doit avoir une portée générale, la loi doit être impersonnelle, la loi ne doit pas non plus avoir des spectres de discrimination et la loi ne doit pas strictement ôter certains droits aux citoyens congolais que nous sommes. La loi devrait se limiter à la vérification des critères d'éligibilité et non aller jusqu'à déterminer l'affiliation paternelle ou maternelle. Aller jusqu'à évoquer les aspects biologiques qui régissent les liens de sang, je trouve que le socle dont le caractère impersonnel de la loi n'a pas été respecté. La question de la suppléance devra être revisitée dans le sens de l'annulation pure et simple de ladite proposition", a recommandé l'élu de Dimbelenge. 

Le débat général sur la réforme de la loi électorale se poursuit ce lundi 25 avril 2022. Les élus du FCC et de Lamuka refusent toujours de prendre part au débat général. Ils continuent d'exiger le dialogue en dehors des institutions en vue de dégager un consensus autour du processus électoral en cours.

Berith Yakitenge et Clément Muamba