Le député national Emery Okundji s'est exprimé à l'issue de la plénière de vendredi dernier consacrée au débat général sur la réforme de la loi électorale. L'élu de Lubefu (Sankuru) a, avant tout, expliqué que la République Démocratique du Congo n'a pas du tout un problème des textes mais plutôt des personnes appelées à appliquer ces textes.
"Nous avons connu trois cycles électoraux qui nous ont démontré que ce ne sont pas des lois que nous votons qui sont mauvaises mais ce sont les hommes qui sont mauvais. C'est l'application des lois qui pose problème. Je suis tout à fait d'accord qu'on ne doit pas changer chaque fois nos lois. Comment peut-on définir aujourd'hui nos trois cycles électoraux ? En 2006, nous avons eu des élections acceptables, en 2011 commencait le banditisme électoral et 2018 c'était du terrorisme électoral. Nous avons une expérience qui peut nous permettre d'aujourd'hui d’améliorer notre système électoral et consolider notre jeune vendredi 22 avril 2022.
Il soutient la suppression du seuil électoral. "Le seuil ne se contrôlait pas au sein de la commission électorale nationale indépendante, c'était par un bureau privé dirigé par un expatrié. En réalité c'était pour remplacer les vrais élus par des nommés, ce qui est contraire à la définition même des élections”, a ajouté Okundji.
Il n’est pas pour l’interdiction des membres de famille comme suppléants. Pour lui, il ne faut pas élaborer une loi “discriminatoire”.
"Il faut que nous ayons une loi électorale qui garantit l'équilibre pour tous les citoyens. Nous avons un fils (Gaël Bussa) dans cette salle qui a été avec vous dans le bureau d'âge et il a prouvé de quoi il était capable Gaël pour ne pas le citer, il a prouvé de quoi il était capable et en plus cette disposition énerve l'article 13 de la constitution, c'est discriminatoire. Nous devons revoir la proportionnelle comme mode de scrutin. Nous sommes un pays post conflit, aimons la représentativité de chaque couche sociale et on n'aura pas une raison d'être accusé d'exclusion, évitons de faire une loi contre les autres et ayons une loi qui inclut tout le monde pour consolider la paix et l'unité nationale", a-t-il conclu.
Malgré la reprise du débat sur la réforme de la loi électorale au niveau de l'Assemblée nationale, le Front Commun pour le Congo et Lamuka n'ont pas pris part au débat. Ils continuent d'exiger le dialogue en dehors des institutions afin de dégager un consensus sur le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo.