Une tente montée au milieu de la colline de Roe (Djugu/Ituri), à 135 km de Bunia. Plus de 75 000 déplacés se sont regroupés autour de la base de la Monusco. Ils se sont davantage rapprochés ce mardi quittant leur tentes de fortunes pour écouter Jean-Pierre Lacroix. Le secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix est venu dans le cadre d’une mission de solidarité, dit-il.
“Vous voyez, nous sommes ensemble et cela montre que nous travaillons complètement main dans la main pour vous aider. Le ministre a parlé des efforts sur la sécurité, les renforcements des FARDC. Ici, vous voyez que nos collègues, les soldats des Nations unies se sont renforcés. Il y a plus de soldats aujourd'hui qu'il y en avait avant parce que vous êtes plus nombreux, malheureusement. Et nos collègues de la Monusco vont continuer à se renforcer, à adapter leur présence avec la coopération totale des autorités civiles et militaires congolaises”, dit-il aux représentants des communautés déplacées.
Il dit également être conscient de la situation dramatique que vivent ces déplacés.
“Maintenant, vous avez beaucoup de besoins humanitaires. Et la raison de cette visite aussi, c'est de faire en sorte que le monde n'oublie pas l'Ituri. C'est un objectif important parce que vous souffrez et vos familles souffrent. Malheureusement, dans le monde, nous avons beaucoup de crises humanitaires. Le but de cette visite, c'est de dire au monde, n'oubliez pas l’Ituri, aidez les populations qui sont comme vous déplacées parce qu'il y a beaucoup de souffrance. Et il y a des besoins qui sont très très importants”.
Jean-Pierre Lacroix a aussi un message pour les autorités locales: la lutte contre l’impunité.
“La 3ème chose, c'est qu'il ne faut pas d'impunité, il faut que les responsables des crimes rendent compte. Nous nous sommes déterminés à travailler avec les autorités pour qu'il n'y ait pas d'impunité. Les autorités congolaises doivent nous dire comment elles veulent s'organiser si elle préfère renforcer la justice congolaise ou avoir des mécanismes particuliers, mais nous sommes convaincus qu'il ne peut pas y avoir la paix sans que les crimes soient sanctionnés”.
L’autre chantier qu’il relève est le désarmement.
“Et la dernière chose, c'est les armes. Le gouvernement congolais a mis au point un mécanisme, le DDR CS. Nous nous sommes prêts à le soutenir avec nos partenaires et à faire le maximum pour que ça puisse se faire le plus vite possible, y compris par des projets pilotes, en commençant là où c'est possible, mais nous sommes vraiment prêts à faire le maximum pour que les armes soient rendues et qu'ensuite vous puissiez rentrer dans des villages là où vous appartenez. Sachez que les Nations unies n'oublient pas l'Ituri, elles sont très présentes et continueront de vous aider. Et que nous allons faire en sorte que le monde n'oublie pas l'Ituri, c'est notre objectif”.
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