RDC: la Coalition nationale contre l'exploitation illégale des bois dénonce la gestion "opaque" de la question de permis de coupe par Ève Bazaïba en violation du code forestier

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Le secrétaire exécutif de la CNCEIB et les membres de la plateforme de la société civile environnementale

La Coalition nationale contre l'exploitation illégale des bois (CNCEIB) s'inquiète de la gestion "opaque" par la Vice-Première ministre en charge de l'Environnement et du Développement durable, Ève Bazaïba, de la question du permis de coupe.

Pour la société civile environnementale, les conséquences du refus d'accorder les permis de coupe des bois se font déjà sentir sur terrain et à tous les plans.

"La société civile constate avec amertume la violation flagrante du Code forestier en matière de gestion et exploitation forestière, et plus loin, des communautés locales qui dépendent du prélèvement du bois d'œuvre par l'industriel pour voir leur fonds de développement local être alimenté afin de réaliser les infrastructures socioéconomiques. Cette situation conduit à des impacts socio-économiques très négatifs du social des communautés, des travailleurs des entreprises dont la plupart sont envoyés en congé et aux opérateurs eux-mêmes. La société civile se demande qui paiera le manque à gagner ? La société civile ne comprend toujours pas la gestion opaque de la VPMEED, car même le secteur privé et autres acteurs du secteur n'arrivent pas à cerner les vraies raisons qui motivent ce refus  qui se traduit par un silence absolu qui date de plusieurs mois déjà", a déclaré M. Philippe Nzita Secrétaire Exécutif de la CNCEIB lors d'un atelier organisé ce jeudi 24 février à Kinshasa.

Pour réparer cette question, la CNCEIB recommande que la VPMEED signe sans délai le permis de coupe pour respecter les dispositions du code forestier en matière du code forestier en matière de droit des concessionnaires forestiers.

Elle recommande également qu'une commission soit mise en place avec toutes parties prenantes afin d'établir les manque à gagner afin que le coupable réponde de ses actes.

D'un autre côté, la Fédération des industriels du bois (FIB) reproche à la vice-première ministre le manque de communication sur le sujet, qui cristallise les reproches.

« Si Eve Bazaiba ne délivre pas les permis, nous allons demander aux entreprises de renvoyer en congé technique les travailleurs, de ne plus payer les taxes de superficie. Nous lui avons écrit. Elle n’a jamais répondu. Elle ne prend pas le téléphone. Bref, aucune communication n’est établie pour savoir ce qui se passe réellement », a précisé le président de la FIB, Gabriel MolaMotia cité par l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT).

En fait, la Vice-Première ministre Ève Bazaïba a suspendu l'octroi de permis de coupe des bois aux sociétés industrielles. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de 10 mesures qu'elle a prises pour protéger les forêts de la République démocratique du Congo.

Auguy Mudiayi