Tueries des civils à Djugu : les élus de l'Ituri exigent l'effectivité des opérations FARDC-UPDF 

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Les parlementaires élus de la province de l'Ituri ont exprimé  leur consternation à la suite des tueries d’au moins 50 civils dans la nuit de mardi à mercredi 2 février dans le camp des déplacés de Bule (territoire de Djugu) par des miliciens  CODECO. Au moins 40 personnes ont été blessées lors de l’attaque, selon ces élus. 

Les députés de l’Ituri déplorent la “légèreté” dans la gestion de la  situation sécuritaire dans leur province pourtant placée sous état de siège depuis mai 2021. 

"Condamnons ces actes des massacres cruels et inhumains de la paisible population civile dans le site des déplacés, lieu censé être sous la haute protection conformément aux principes de droit international humanitaire exigeons avec insistance l'ouverture immédiate d'une enquête sérieuse et indépendante pour établir la vérité sur les circonstances qui ont facilité ces massacres de la population civile dans le camp des déplacés et établir les responsabilités; demandons à l'ONU, le classement de la milice CODECO sur la liste noire au même titre que les autres organisations terroristes à travers le monde", disent les députés nationaux de l'Ituri dans une déclaration faite mercredi 2 février 2022.

Ils exigent l’effectivité des opérations conjointes FARDC-UPDF en Ituri.

"Exigeons l'effectivité des opérations de la mutualisation des forces entre les FARDC et l’UPDF en Ituri et cela sans épargner les groupes armés locaux et étrangers(...) Nous rappelons une fois de plus notre demande incessante de changement dans la chaîne de commandement des opérations en Ituri…", demandent-ils.

L’armée “surprise” par cette attaque meurtrière se contente de rappeler que « s’attaquer au site des déplacés, à la population civile innocente sans moyen de défense est la folie, la lâcheté, un crime contre l’humanité ».

La Province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu sont sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure prise par Félix Tshisekedi est pourtant censée restaurer la sécurité et l’autorité de l’Etat dans ces deux provinces. Mai la violence s’accentue de plus en plus dans la région.

Clément Muamba