Le tout premier cahier des charges signé par le gouvernement congolais renseigne que la RDC s’est engagée auprès du Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF) pour 48 millions USD pour organiser cet évènement sportif et culturel à Kinshasa. Ensuite, les chiffres ont grimpé jusqu’à atteindre près de 200 millions de dollars, selon les informations de ACTUALITE.CD.
Les contrats ont été signés avec certaines entreprises pour le village et les infrastructures sportives et culturelles. Certaines de ces entreprises ont même procédé au préfinancement et d’autres ont reçu un premier décaissement de la part du gouvernement sur base des contrats signés. Mais rapidement, les premiers soupçons sont tombés fin 2021. Une commission a été mise en place par les autorités et des cas de surfacturation ont été confirmés.
Finalement, presque tous les contrats ont été renégociés. Un traitement à l’amiable a été privilégié et aucun dossier n’a été ouvert au niveau de la justice. Certains projets jugés onéreux ou irréalisables dans le délai ont été carrément abandonnés. C’est le cas de l’érection de 12 immeubles aux alentours du Stade Tata Raphaël pour abriter le village des jeux. La construction de cet ouvrage était confié à Janamapa Construct. La société appartenant à un entrepreneur libanais n’a finalement reçu la confirmation que de la finalisation des fondations du site qui recevra des maisons préfabriquées.
D’où proviennes les ressources financières pour organiser ces jeux. Isidore Kwandja Ngembo, directeur du comité national de 9e jeux de la Francophonie (CNJF), a donné quelques éléments de réponse à ACTUALITE.CD: « Le pays construit les infrastructures. Le CIJF va inviter les États pour la participation. Les États qui participent paient aussi un montant. Aujourd’hui, on a 42 États qui se sont inscrits. Il y a aussi une contribution volontaire. Ce sont les jeux de la solidarité. C’est un évènement important ».
Selon le ministre des finances Nicolas Kazadi, 26 millions d’euros sont déjà disponibles. 26 millions sur combien? Aucun détail n’a été donné. Est-il que plusieurs options doivent être levées avant de déterminer avec précision ce que coûtera finalement ces jeux. Parmi ces options, il y a notamment la délocalisation du village à l’Unikin en cas de retard.
« Je peux vous assurer qu’il y a la volonté politique. Le budget des jeux provient de différents ministère qui font partie du comité de pilotage, qui est comme un conseil d’administration. Il y a des lignes dans ces ministères qui génèrent les fonds », a conclu Isidore Kwandja Ngembo.
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