Insécurité au Nord-Kivu : le couvre-feu maintenu à 22h00 à Goma et à 21h à Beni ainsi qu’à Butembo (gouvernement)

Après que la société civile de Goma (Nord-Kivu) a demandé le décalage des heures du début de bouclage de 21h00 à 22h00, le Gouverneur du Nord-Kivu, à travers son porte-parole, le Général Sylvain Ekenge, a communiqué ce mardi 28 décembre, le maintien du couvre-feu aux heures d’avant l’attaque à la bombe de Beni, soit de 21h00 à 5h00 à Beni ville et territoire ainsi que de 22h à 5h00 à Goma et dans le reste de la province.

« L’opinion a suivi la modification des heures de couvre-feu tel qu’annoncé par le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu lors du point de presse organisé avec le ministre de la communication et médias, dimanche dernier à Kinshasa. En attendant la signature par l'autorité provinciale de l’arrêté modifiant les heures du couvre-feu, celui-ci reste maintenu de 21h00 à 5h00 du matin dans la ville et le territoire de Beni ainsi que dans la ville de Butembo et de 22h00 à 5h00 du matin à Goma et dans le reste de la province » a dit le Général Sylvain Ekenge.

Il annonce des poursuites judiciaires à l'encontre des éléments des services de l’ordre et de sécurité qui passeront outre ce message.

« Aucune barrière ne peut donc être érigée avant les heures indiquées par ce communiqué par les services de défense et de sécurité. Toute compromission en cette matière entraînera la sévérité des mesures administratives contre les services de l’ordre et aussi des poursuites judiciaires », a ajouté le Général Ekenge.

L'autorité provinciale a institué le couvre-feu en vue de mettre fin à plusieurs cas d’insécurité qui sont enregistrés dans la province du Nord-Kivu, notamment à Beni où les ADF massacrent encore la paisible population et à Goma où des cas de meurtre, Kidnappings,  cambriolages des unités commerciales  et autres sont signalés presque chaque jour. Dans le cadre de cette mesure qui rentrent dans le cadre de l’état de siège, seuls les éléments des services de l’ordre et de sécurité sont autorisés à circuler la nuit et à opérer des opérations de fouille et des bouclages.

Jonathan Kombi, à Goma