Congo Hold-up : « le temps de parole de Joseph Kabila commence », dit son avocat

Congo Hold Up
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Le collectif d’avocats de Joseph Kabila s’est présenté devant la presse ce jeudi. Il est dirigé par Raphaël Nyabirungu, un juriste chevronné proche de l’ancien président. Il a dénoncé une « campagne médiatique sans précédent menée pour atteindre et abattre un homme, Joseph Kabila ». 

« Pendant plus d’un mois, fidèle à son image image de force tranquille et d’homme de réflexion, il a gardé silence. Aujourd’hui, son temps de parole commence par ce premier point de presse », a déclaré Raphaël Nyabirungu qui a précisé qu’ un autre collectif est installé en Europe et un autre en Afrique Australe. 

Pour lui, Congo hold-up est sans aucun fondement, mais simplement diffamatoire et calomnieuse contre « une personnalité de premier plan en RDC et en Afrique » qui n’a causé aucun tort à « aucun de leurs pays ». Il n’est soutenu par aucune preuve fiable, dit-il: « Aucun compte au nom de Joseph Kabila n’a été cité ».

« Le but de Congo Hold-up est de maintenir le contrôle du sol et sous-sol congolais, ajoute Raphaël Nyabirungu.

Près de 140 millions de dollars auraient été décaissés entre 2013 et 2018 au profit des proches de l’ancien président, selon les enquêtes Congo Hold-up. Des comptes du cercle de Joseph Kabila auraient aussi bénéficié des crédits de plus 100 millions USD. Problème: l’origine de ces fonds n’a pas été déterminée. Le média évoque aussi des dépôts en liquide d’environ 40 millions USD.

Ces médias et des ONG auteurs de ces vastes enquêtes pointent du doigt les faiblesses du système bancaire congolais avec, selon les enquêteurs, ce qu’on peut appeler des complicités internes à la BCC avec des soupçons de blanchiments d’argent, des transferts vers des sociétés écrans qui seraient basées dans des paradis fiscaux et d’autres flux opaques. 

De son côté, Rose Mutombo, ministre de la Justice, a donné « injonction » au procureur général près la Cour de cassation « d’ouvrir une instruction judiciaire » sur les « révélations de détournements de fonds publics impliquant plusieurs sociétés congolaises et internationales » contenues dans les enquêtes de Congo Hold-up.