RDC : vive tension à Goma après l’assassinat de deux personnes par des hommes armés

A la hauteur du Rond-point Terminus ULPGL sur la route Goma-Sake
A la hauteur du Rond-point Terminus ULPGL sur la route Goma-Sake/Ph.ACTUALITE.CD

C’est la colère à Goma au lendemain de la fusillade d'au moins 4 personnes par des hommes armés dans la soirée aux quartiers Katoyi et Ndosho (Commune de Karisimbi). Au quartier Katoyi, une personne est décédée sur place dans une fusillade, où une boutique a été cambriolée. Trois autres ont été blessées par balle dans leur fuite au quartier Ndosho. L'un des blessés a succombé dans la matinée de ce vendredi 17 décembre à l’hôpital.

« C’est aux environs de 19h que les bandits armés ont voulu cambrioler dans une boutique sur avenue Pinga au quartier Katoyi, non loin de Terminus-ULPGL. Ils ont tiré d'abord sur un jeune homme qui voulait contrecarrer leur opération. Trois autres jeunes ont pris fuite et les bandits ont tiré sur eux lorsqu'ils se retrouvaient déjà au quartier Ndosho. Les faits ont donc eu lieu à la limite entre les quartiers Ndosho et Katoyi », témoigne Claude Rugo, président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi.

En début de semaine, un autre changeur de monnaie a été tué par des bandits armés au quartier Kyeshero, non loin de l’hôpital Bethesda (Commune de Goma). Un autre militant du mouvement citoyen LUCHA RDC-Afrique a été également tué par balle par des bandits armés au quartier Katoyi.

A la suite de ces drames, une manifestation de colère a éclaté dans la matinée de ce vendredi au quartier Katoyi et au rond-point Terminus-ULPGL, sur la route Goma-Sake, où la fusillade a causé la mort de deux personnes. Les manifestants ont barricadé la route principale, en brûlant des pneus. Le calme est de retour après intervention des éléments de la police qui ont usé des tirs de sommation et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Cette montée de la criminalité dans la ville de Goma intervient en plein état de siège. Plusieurs mesures ont déjà été prises par les autorités militaires qui dirigent la ville afin de tenter d'arrêter l’hémorragie. Le maire policier avait notamment interdit la circulation des taxis-motos après 19H00 car plusieurs bandits armés opéraient sur des motos.

La société civile urbaine de Goma, qui déplore ces assassinats, suggère notamment « l'évaluation  sans complaisance de la performance des autorités qui gèrent l'état de siège ; l'organisation des patrouilles mixtes dans les avenues et quartiers de la ville de Goma ; l'effectivité du projet de délocalisation des camps Katindo et Munzenze ».

Plusieurs cas des vols nocturnes sont signalés ces derniers temps dans la ville volcanique. Un présumé voleur a été brûlé vif dans la nuit de jeudi à ce vendredi au quartier Bujovu, toujours dans la commune de Karisimbi.

Yvonne Kapinga et Jonathan Kombi, à Goma