Etat de la nation : « la question du RAM n'a pas été abordée alors que c'est un problème qui perturbe la quiétude des Congolais … », regrette le député Simon Pierre Iyananio

Photo ACTUALITE.CD

Le président de la commission permanente des droits de l'homme de l'Assemblée nationale, le député national Simon Pierre Iyananio s'est exprimé après le discours de Félix Tshisekedi sur l'état de la nation ce lundi 13 décembre devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès.

Il dit regretter le fait que la question du prélèvement du Registre des appareils mobiles (RAM) n’ait pas été évoquée tout le long du discours du président de la République. Pour lui, c’était une occasion pour Félix Tshisekedi de donner des explications à la population à propos de cette taxe tant décriée depuis sa mise en place.

« La question du RAM n'a pas été abordée alors que c'est un problème qui perturbe la quiétude des Congolais, et la commission ECOFIN a démontré que cet argent n'apparait nulle part, c'est l'argent qui est envoyé à la présidence de la République car l'APRTC dépend de la présidence. On attendait une réponse mais ça n'a pas été donnée », a déclaré, à ACTUALITE.CD, le député Simon Pierre Iyananio.

La commission ECOFIN de l'Assemblée nationale a demandé, samedi 11 décembre dernier, la suppression sans délai de la taxe RAM. Demande relayée par le député Boris Mbuku, président de cette commission alors qu'il présentait l'économie générale du rapport sur l'examen approfondi du projet de loi de finances 2022.

Il a révélé que cette option a été levée par sa commission après avoir auditionné le ministre des PTNTIC  et le DG de l'ARPTC. Selon lui, la taxe RAM n'a pas été retracée, ce qui motive l'option de sa levée par l'ECOFIN.

La taxe RAM est fustigée par la majorité de la population. Le ministre des PTNTIC Kibasa Maliba a été interpellé à l’Assemblée nationale pour expliquer l’objet de cette taxe et l’affectation des recettes générées. N’ayant pas été convaincus par les explications du ministre, les députés avaient demandé la suppression de cette taxe. Mais cette dernière est toujours maintenue jusqu’à ce jour et les recettes générées ne sont pas retracées.

Ivan Kasongo