RDC: la décision de libération provisoire a été prise, assurent les avocats de Kamerhe

Ph. ACTUALITE.CD  / Pascal Mulegwa

La Cour de cassation a accordé la liberté provisoire à Vital Kamerhe ce lundi 6 décembre, confirment les avocats du condamné.

« Il y avait une audience en chambre du conseil aujourd’hui à la Cour de cassation. Il ne concerne que Vital Kamerhe », souligne un avocat de Kamerhe.

« On a accordé la liberté provisoire, il y a quelques heures. Les confrères sont là pour faire signifier l’ordonnance pour le faire sortir. La demande de liberté provisoire a été formulée depuis », renchérit pour sa part, Giscard Mubiala, un autre avocat de l'ancien Dircab de Félix Tshisekedi.

Ces avocats disent attendre juste le jugement au niveau du greffe.

 Vital Kamerhe a été condamné le 20 juin 2020 à 20 ans de travaux forcés par le tribunal de grande instance de Gombe dans une affaire de détournement des deniers publics. Il avait vu sa peine être réduite en appel à 13 ans de travaux forcés en juin 2021. Mais il ne vivait plus en prison peu après sa condamnation officiellement pour « raisons de santé ». D’autres condamnés dans le même dossier, Samih Jammal, 20 ans au premier degré avait vu sa peine passer à 6 ans au second degré, tandis que Jeannot Muhima qui avait écopé de 2 ans de prison s’est vu condamner à une année en appel. Il avait déjà recouvré sa liberté.

Le Chef de l'Etat s'était exprimé il y a quelques mois sur le sort de son allié incarcéré.

« C'est qui est arrivé est arrivé, nous le déplorons tous mais je continue à croire que Vital Kamerhe est non seulement quelqu'un de sérieux, de correct et en plus quelqu’un dont la République a besoin grâce à son intelligence, grâce à son expérience et je suis convaincu qu'il jouera à nouveau un rôle dans ce pays », disait Félix Tshisekedi en juillet 2021.

Politiquement, le parti de Kamerhe était dans une situation inconfortable: entre le soutien à l’Union sacrée et la distance souhaitée par certains cadres. L’Union pour Nation Congolais (UNC) avait, par exemple, demandé à ses députés de suspendre leur participation aux réunions de la plateforme électorale Cap pour le Changement (CACH) et à l'Union sacrée de la Nation. Le parti avait également appelé la chambre basse du Parlement à s’assurer que le processus électoral soit accompagné d’un large consensus entre les parties prenantes en vue d’un aboutissement heureux du cycle électoral.