Le bilan définitif des différentes attaques enregistrées dimanche 21 novembre dans les villages et localités du territoire de Djugu (Ituri) ne sont toujours pas connus. Mais selon les différentes sources recoupées des dizaines de morts sont décomptés.
L’attaque de Drodro a visé un site des déplacés. A ce stade, 18 corps ont été découverts, selon le responsable du site. Les abris des déplacés ont été complètement incendiés par les miliciens. Plusieurs déplacés de ce site érigé depuis 2017 ont trouvé refuge à Roo, à 15 km près de la base temporairement de la Monusco.
« L’attaque a commencé aux environs de 15h, les miliciens ont opéré jusque dans la nuit. Ils ont incendié toutes les cases. Il n’y a personne à Drodro, nous sommes tous ici à Roo », a dit un des responsables du site, lui-même déplacé.
Le site incendié comptait plus de 16 000 déplacés. L’armée est intervenue tardivement, souligne la même source.
D’autres attaques ont eu lieu notamment au village Jissa et à Largu. « Plusieurs corps seraient toujours dans la brousse », souligne une autre source.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont reconnu le bilan de 12 morts mais indiquent que les différentes attaques ont été dirigées contre leurs positions.
Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) donne un bilan compilé plus lourd : au moins 107 morts. « La grande majorité des morts sont des civils », dit KST.
Depuis ce lundi, l’essentiel des habitants des villages attaqués est concentré près de la base temporaire de la Monusco. Le site de Roo qui héberge en temps normal plus de 21 000 personnes.
Le porte-parole de la mission de l’ONU, Mattias Gillman a affirmé à ACTUALITE.CD que deux compagnies supplémentaires des casques bleus ont été envoyées en renfort à Drodro.
Tous les bilans donnés à ce stade ne sont pas définitifs car les fouilles se poursuivent dans les villages.
La violence s’intensifie dans le territoire de Djugu en dépit de l’état de siège dont les résultats sont insatisfaisants, d’après plusieurs observateurs dont les députés nationaux.
Patrick Maki