RDC/Sud-Kivu: 26 enfants sortis des rangs du Rassemblement Congolais contre l'Occupation et la Balkanisation (RCCOB) grâce à l’implication de la MONUSCO  

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Le Sud-Kivu est toujours en proie aux violences. Dans plusieurs territoires, les enfants sont toujours exploités par des groupes armés. A Fizi, par exemple, ce phénomène n’est pas rare. C’est ce qu’a constaté notamment la MONUSCO dont la Section de la Protection de l’enfant a pour rôle notamment de lutter contre ces exploitations. Du 9 au 12 novembre, elle s’est rendue à Amba (territoire de Fizi) pour faciliter la signature de la déclaration unilatérale et de la feuille de route par le général autoproclamé Kimanuka Musasa, commandant d’un groupe armé appelé Rassemblement Congolais contre l'Occupation et la Balkanisation (RCCOB). Grâce à cette initiative, une vérification de l'âge des troupes du RCCOB a été effectuée, ce qui a permis de séparer 26 enfants, dont 5 filles âgées de 14 à 17 ans, rapporte la mission onusienne.

Au cours du mois d’octobre 2021, la Section de la Protection de l’enfant de la MONUSCO a documenté et vérifié 99 violations graves des droits de l’enfant dans le cadre des conflits armés en RDC, ce qui représente exactement le même nombre de violations que celles documentées le mois précédent.

Selon la MONUSCO, le recrutement et l'utilisation d'enfants a continué d'être la violation la plus fréquente (39), suivie par les enlèvements (27), les meurtres et mutilations (15), les violences sexuelles (9), les attaques contre les écoles et les hôpitaux (8) et le refus de l'accès humanitaire (1). Le plus de violations vérifiées ont été attribuées aux Mai-Mai Biloze (18), à la CODECO (15), aux Mai-Mai Rene (12), aux ADF (10) ainsi qu’à d’autres groupes. Les acteurs étatiques sont quant à eux responsables de 6 violations. Globalement, 36 violations ont été vérifiées au Sud Kivu, 26 en Ituri, 25 au Nord Kivu, 11 au Maniema, et 1 au Tanganyika.