Le principe de la levée de grève acté, les syndicalistes attendent plus des financements innovants de l’éducation que du budget 2022

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Le Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT) a décidé de la suspension de la grève. Il veut donner une chance aux négociations en cours avec la partie gouvernementale. Ce lundi, certaines écoles n’ont cependant pas fonctionné. Ce n’est qu’un problème de timing explique à ACTUALITE.CD, Mauguste Mulomba, Secrétaire Général de l’organisation syndicale.

« C'est vrai vous avez raison. Pourquoi parce que dans le socio-culturel des écoles, le premier jour a toujours été hésitant. Mais il faut attendre maintenant lundi ou mardi. Vous  savez nous avons été en arrêt de cours. Il y a ceux qui pensent qu'il faut passer par l'Assemblée générale, et il y a ceux qui pensent qu'il faut rentrer directement ». 

Au sein du syndicat, le consensus n’est pas aussi facile à trouver. Certains estiment que la décision doit être entériné au cours d’une réunion plus large. 

« Nous avons déjà dit qu'il n'y a pas d'Assemblée générale à ce stade. Il faut attendre l'Assemblée générale après les assises parce que les Assemblées générales nous coûtent ce qu'elles coûtent. Alors le principe, je vous le dis en tant que secrétaire général du Synecat, nous avons tous accepté ici, personne n'a refusé, signatures à l'appui, qu'il y aura la suspension des activités de grève pendant tout le temps de négociation. Ça, c'est ce qui a été retenu ».

Les échanges se corsent quand les politiques s’en mêlent: « Vous savez ici chez nous quand il y a des mouvements comme celui-ci, Il y a des politiciens qui s'infiltrent aussi pour renforcer. Et il se peut toujours qu'on trouve des résistances. C'est tout à fait normal. Mais la tendance générale est à la reprise ».

Les syndicalistes eux attendent beaucoup de la commission interministérielle-ban syndical qui sera mise sur pied. Ils espèrent que ce mécanisme sera efficace et permettra l’application rapide de tous les engagements pris depuis plus de deux ans par le gouvernement. 

L’une de plus grandes attentes du côté du ban syndical, c’est la paie du deuxième palier du barème conclu avec le gouvernement. Après une première augmentation du salaire en septembre 2019 permettant de passer à l’époque de 170 000 à 360 000 Francs congolais, les enseignants attendent depuis mi-2020 l’application de ce deuxième pallier.

« A part les points que vous connaissiez, nous voulons avec le gouvernement qu'on approfondisse cette question des fonds budgétaires et extra budgétaires parce qu’à l'unanimité, nous sommes tous d'accord que si on garde le problème des enseignants pour le résoudre uniquement avec le fonds du trésor public, il se posera toujours des problèmes. D'où il faut réfléchir  sur le fonds de financement innovant en trouvant des sources extra budgétaires », a ajouté  Mauguste Mulomba.

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