Cinquante-deux (52) personnes, toutes civils dont des enfants, des femmes et des vieillards en majorité pris en otage lors des attaques des miliciens Mai-Mai Biloze Bishambuke, du 12 au 15 octobre, dans la localité de Bibokoboko, ont rejoint le site de déplacés de Mushimbambya à Baraka depuis la soirée du samedi 23 octobre dernier. Ils étaient accompagnés des chefs coutumiers et des responsables de la société civile.
Ces otages ont été libérés sur ordre du chef de la milice. Kakongo Bitandaro, chef du village Kivumu, qui fait partie de ces otages, témoigne que plusieurs jeunes ont été exécutés par ces Mai-Mai.
« Mes trois enfants ont été tués. Avec les enfants et les femmes, ils nous ont emmenés à Kakuku. Pendant la nuit, ils sont venus nous séparer avec nos quatre garçons dont on ne connaît pas la destination jusqu'à présent. Nous avons été libérés après l'implication du chef Mai-Mai Kibukila Mtetezi qui n'était pas d'accord avec ces attaques. Ils disent qu'ils nous tuent parce que nous les banyamulenge sommes des Rwandais et la paix reviendra le jour où nous serons au Rwanda », a-t-il dit.
Pour rappel, les Mai-Mai Bilozebishambuke, dirigés par Assani Mbakanya, ont attaqué depuis le 13 octobre de l'année en cours les villages des moyens plateaux de Fizi où au moins trente (30) civils ont été tués et plusieurs vaches emportées.
Le nombre des déplacés fuyant les affrontements entre les miliciens Mai-Mai et Twigwaneheo dans les localités des moyens plateaux du territoire de Fizi ne cesse d’augmenter dans la ville de Baraka. Plus de 8 000 déplacés éparpillés dans différents quartiers de Baraka (Sud-Kivu) ont été recensés jusqu'à la semaine dernière. La cellule de communication de la mairie de Baraka précise que la majorité sont hébergés dans des familles d'accueil et d’autres regroupés au site de Mushimbakye sans assistance.
Lubunga Lavoix, à Baraka