L’Union sacrée de la Nation, coalition formée par Félix Tshisekedi serait-elle au bord de l’implosion ? Ensemble pour la République et les deux groupes parlementaires MS-G7 et AMK et Alliés qui comptent près de 70 députés nationaux ont annoncé ce vendredi 15 octobre la réévaluation de leur participation au sein de l’Union sacrée à cause notamment du manque de capacité à faire régner l’ordre et la justice.
Dans un communiqué, ces deux groupes parlementaires qui se joignent à Ensemble pour la République, parti de Moise Katumbi, « considèrent que les principes et valeurs qui ont fondé l'Union Sacrée sont trahis chaque jour au profit des intérêts de quelques individus au détriment de la justice et du bien-être du peuple congolais ».
« Dans ces conditions, Ensemble et les deux groupes parlementaires s'engagent à réévaluer la situation du pays ainsi que leur participation au sein de l'Union Sacrée. Ils en appellent à la mobilisation des congolais de toutes les tendances politiques, de toutes les provinces, de toutes les religions, de tous les âges, afin de sauver notre seul et unique pays de la décadence et du chaos », déclarent-ils.
Une annonce qui intervient après l’échec des discussions au sein de l’Union sacrée en vue de répartir les postes de responsabilité au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Une plénière est convoquée ce vendredi par le bureau Mboso en vue d’auditionner le rapport de la commission paritaire qui a statué sur les candidatures de prochains membres de la CENI.
« Alors que la République démocratique du Congo est notre pays à tous, notre patrimoine commun et le plus important ; alors que le peuple congolais souffre énormément d’une misère atroce du fait des carences de la gouvernance publique, du mépris et du cynisme de la classe politique, des appétits gloutons des certains dirigeants, de l’incapacité à faire régner l’ordre, la clique à Mboso veut poursuivre dans la voie de l’arbitraire et renforcer les conditions de l’esclavage de la majorité de nos compatriotes », indiquent le camp Katumbi.
La question de la mise en place du nouveau bureau de la CENI divise la classe politique congolaise. Ensemble pour la République de Katumbi, l’UNC de Kamerhe, le FCC de Kabila et Lamuka de Fayulu et Muzito ont tous plaidé pour un consensus pour désigner les animateurs de la centrale électorale. Ce qui est loin d’être réalisé pour l’instant.