Le Conseil provincial des organisations non gouvernementales de développement de Kinshasa (CRONGD/KIN), réuni au sein du forum Synergie des ONGD de Kinshasa, tient du 14 au 16 octobre, une édition spéciale dénommée SOS élections en RDC sous le thème : « stratégies de déblocage du processus électoral en RDC : agir sur l’actualité et préparer une bonne fin du processus ». Le but poursuivi par ces assises est notamment l’échange des informations entre différents délégués des Organisations de la société civile (OSC) sur le processus électoral en cours au pays et d’en analyser l’évolution.
Dans leur déclaration commune lue ce vendredi 15 octobre, ces acteurs sociaux, venus de Kinshasa ainsi que des autres provinces telles que le Kasaï Oriental, le Kongo Central et le Kwilu, invitent l'Assemblée nationale à faire diligence pour finir avec la question de la désignation des animateurs de la centrale électorale et ce, afin d’éviter tout éventuel "glissement" dans le calendrier électoral.
« Invitons ainsi l'Assemblée nationale à user de beaucoup de sagesse pour éviter au peuple congolais des déboires d'un glissement, entendu ici, comme dépassement du délai constitutionnel quant à l'organisation des élections de 2023 ; à aller de l'avant de manière à en finir avec l'enlisement qui conduit au blocage du processus électoral 2023 en RDC ; à respecter scrupuleusement le résultat du travail de longue haleine abattu par la commission mixte paritaire de l'Assemblée nationale ; à entériner sans délais les candidats ayant subi l'épreuve de feu pour qu'ils se mettent à l'œuvre de manière à nous éviter toutes précipitations des dernières minutes dans l'organisation des élections attendues par le peuple congolais ; invitons les confessions religieuses, les opérateurs politiques, les OSC et les forces vives de la nation à jouer dès à présent le rôle des surveillants du processus électoral à tous les niveaux », a déclaré Guy Mudumbula, secrétaire exécutif du CRONGD/KIN et superviseur technique du forum Synergie des ONGD de Kinshasa.
Par ailleurs, il faut noter que la plénière convoquée ce vendredi 15 octobre à la chambre basse du parlement pour auditionner le rapport de la commission paritaire mixte chargée d'examiner les dossiers individuels des candidatures et les procès-verbaux de désignation des membres de la CENI a été reportée à une date ultérieure. Cette plénière a pourtant été annoncée un jour seulement après le dépôt du rapport de la commission paritaire mixte au bureau de l'Assemblée nationale en vue de l'entérinement des membres.
La mise en place du nouveau bureau de la CENI traîne à la suite des désaccords au sein de la plateforme des confessions religieuses sur la désignation des membres. Six autres confessions religieuses ont désigné Denis Kadima comme président de la CENI, alors que l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo considèrent ce candidat comme proche du pouvoir. Les catholiques et les protestants qui, reconnaissent les capacités techniques de M. Kadima, insistent sur l’éthique, la probité et surtout le courage exceptionnel de celui qui devra publier les résultats des urnes.
Ivan Kasongo