Jacques Djoli Eseng'Ekeli a plaidé mardi pour l’adoption de la loi sur l’accès à l’information publique. Le député national intervenait comme paneliste aux côtés des professeurs Tharcisse Kasongo Mwema Yamba-Yamba et Jean-Chrétien D. Ekambo au NewsForum de ACTUALITE.CD, organisé dans le cadre de la Journée internationale de l'accès universel à l'information 2021.
« J’ai l’intime conviction que si notre pays vit dans ce paradoxe d’un pays béni de Dieu avec toutes ces richesses et que nous sommes un pays pauvre très endetté, nous sommes un pays ou ces richesses sont devenus une malédiction. Au cœur de ce paradoxe, il y a la bonne gouvernance, la nécessité d’un État de droit, d’un État démocratique », a t-il déclaré.
Et d’ajouter:
« Pour être un État démocratique, un État de droit, un État de bonne gouvernance, ces principes sont consacrés dans notre constitution de manière transversale. Notre pays se définit comme un État de droit, un État démocratique et les institutions d’appui à la gouvernance sont abondamment activées, mais si nous n’y arrivons pas, c’est parce que cette impérative de redevabilité de transparence n’est pas consacrée ».
Etat de droit, bonne gouvernance, redevabilité... Ce mardi @jacdjo1, @mwema_y et @PrEkambo_JC composaient le panel du #NewsForum de @ACTUALITECD et répondaient à la question: Comment l’accès à l’information publique peut-il consolider l’Etat de droit et la bonne gouvernance ? pic.twitter.com/SwSRCYywrO
— ACTUALITE.CD (@actualitecd) September 28, 2021
L’assemblée nationale a aligné dans son calendrier de la session de septembre la proposition de loi sur l’accès à l’information. Elle est portée par le député Moïse Nyarugabo et a été déposée au bureau de l’Assemblée nationale en septembre 2020. L’enjeu aujourd’hui est d’accélérer le processus, d’obtenir que finalement ce texte soit débattu et adopté par la chambre basse pour ne pas connaître les ratés des années précédentes. Pour la petite histoire, cette proposition de loi était déjà même adoptée en 2015 par la chambre haute du parlement. La société civile espère que cette année sera la bonne en dépit de la soixantaine de matières programmées pour cette session parlementaire qui plus est budgétaire.
« La loi d’accès à l’information publique est un premier pas. L’objectif est d’instaurer la transparence. Tous nous sommes d’accord que nos mines sont gérées dans l’opacité et c’est cela la cause de cette prédatocratie qui est instaurée et qui nous met dans la précarité. Nous devons consacré notre énergie à cette loi qui est un droit fondamental dans la gestion et le vivre ensemble », a expliqué Jacques Djoli Eseng'Ekeli.
La RDC figure à la 170ème place sur 180 pays dans le classement relatif à l’indice de perception de la corruption à travers le monde. Ce ranking est établi par Transparency international. Il a été publié en janvier 2021. En RDC, des organisations comme Collectif 24 avec l’appui notamment de l’ONG Internews promeuvent l’adoption et la promulgation d’une loi d’accès à l’information publique.
Ce N° du NewsForum a été organisé ce mari à l’Hôtel Sultani devant journalistes, juristes et acteurs de la société civile. Ce programme mensuel interactif oganisé par ACTUALITE.CD depuis un an, cet évènement, avec un format pédagogique, favorise l’échange entre le public, les experts et les dépositaires du pouvoir public dans un effort de participation citoyenne au débat public et de redevabilité.
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