Jean Marc Lombaku (Député) : « il n'est pas normal qu'un parlement se mette seulement à légiférer, il y a le volet contrôle qui est le plus important »

Ph. ACTUALITE.CD

Plusieurs députés, à l’ouverture de la session parlementaire de septembre mercredi dernier, ont exprimé la nécessité de procéder au contrôle des membres du gouvernement. C’est ce que demande aussi le député Jean-Marc Lombaku qui juge anormal que le parlement se limite uniquement à légiférer sans procéder au contrôle de l’exécutif.

Pour cet élu de Lodja dans la province du Sankuru, le contrôle parlementaire va permettre au pays d'accroître les recettes afin de financer les différents projets gouvernementaux.

« Beaucoup de collègues dont moi-même avions déposé des initiatives de contrôle parlementaire au bureau, ce dernier a promis fermement que cette session sera une session qui va permettre aux élus nationaux de contrôler les gestionnaires. Voilà pourquoi nous vous disons que nous allons suffisamment pour ne pas dire totalement contrôler l'exécutif national parce que c'est de notre pouvoir. Il n'est pas normal qu'un parlement se mette dans son volet de légiférer, il y a le volet contrôle qui est le volet le plus important le contrôle qui peut aider le pays à générer beaucoup de recettes pour que son budget devienne beaucoup plus important », a-t-il dit devant la presse mercredi 15 septembre 2021 à l'issue de la plénière d'ouverture de la session.

Depuis plusieurs mois, plusieurs députés accusent le bureau de bloquer le contrôle parlementaire dans le seul objectif de protéger les membres du gouvernement. Lors d'une communication, Joseph Lembi, Rapporteur de l'Assemblée nationale avait précisé que le bureau avait accordé un moratoire au gouvernement après son installation en attendant le contrôle.

Christophe Mboso, Président de l'Assemblée nationale, dans son discours à l'ouverture de la session de septembre a rassuré que les députés nationaux feront usage des moyens d’information et de contrôle.

« Ainsi, le délai de grâce dont a bénéficié le gouvernement de la République étant dépassé, au cours de la présente session, les Honorables Députés nationaux feront usage, en toute responsabilité, des moyens d’information et de contrôle mis à leur disposition par la Constitution et notre Règlement intérieur, en vue de contribuer à l’amélioration de la gouvernance et de répondre aux aspirations profondes de nos compatriotes », a dit Christophe Mboso.

Et de poursuivre : « Toujours dans ce domaine de contrôle parlementaire, l’Assemblée  nationale procédera à l’évaluation des recommandations formulées à l’endroit du Gouvernement à l’occasion de l’examen et du vote de la Loi de finances de l’exercice 2021 et de la Loi portant reddition des comptes de la loi de finances de l’exercice 2019. Elle prendra également l’initiative en vue de la prestation de serment des membres de la Cour des comptes, en vue de renforcer ce contrôle ».

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Clément Muamba et Berith Yakitenge