Pollution de la rivière Kasaï : les premiers échantillons testés font état d'une forte dose de fer, affirme le Gouverneur du Kwilu

Des dragues sur la rivière Kasaï pour l'exploitation de diamant
Des dragues sur la rivière Kasaï pour l'exploitation de diamant

Les premiers échantillons prélevés par les services du ministère de l'environnement du gouvernement central après la pollution de la rivière Kasaï, dans le territoire d'Idiofa font état d'une dose élevée de fer, a indiqué samedi dernier à ACTUALITE.CD le gouverneur du Kwilu, Willy Itsundala.

« Le premier test avait révélé qu'il y a une dose un peu exagérée de fer, c'est pourquoi la consommation de l'eau continue à être prohibée dans le Kwilu, nous attendons le prochain test. Si la dose  de fer diminue ou revient à la normale, on peut déclarer cette eau-là appropriée pour la consommation même des poissons », a indiqué Willy Itsundala, gouverneur du Kwilu.

Et face à l'assistance humanitaire et médicale déployée à Tshikapa, le député provincial élu d'Idiofa Égide Wawende plaide pour une aide équitable à toutes les populations affectées par la pollution.

« Il faut qu'on assiste la population, il faut des médicaments, il faut une assistance consistante pour la population du Kwilu partant de Mpangu jusqu'à Bandundu-ville... Nous ne voulons pas qu'on ne réponde qu'aux cris d'alarme de l'Est. Il faut que le père de la nation et le gouvernement puissent agir de façon équitable », a-t-il déclaré.

Depuis la pollution de la rivière Kasaï, plusieurs poissons et deux hippopotames sont morts dans la réserve de Mangay à Idiofa où la population ayant la pêche comme activité principale, est dépourvue de ses ressources suite à l'interdiction de la pêche et la consommation d'eau et des poissons de la rivière Kasaï.

La société minière de Catoka en Angola avait reconnu le week-end dernier les fuites de ses usines qui ont pollué les rivières Kasaï et Tshikapa. Mais la société avait minimisé l’impact de cet incident sur les populations riveraines.

Le gouvernement congolais a donné le bilan de 12 morts déjà enregistrés à la suite de cette pollution. Sur les cinq territoires de la province du Kasaï, quatre ont été fortement touchés, plus de 4500 cas de diarrhée recensés, 13 zones de santé avec plus de 60 aires de santé. Le VPM Eve Bazaiba a indiqué que le gouvernement est actuellement à l’étape d’évaluation et appliquera le principe de pollueur-payeur.

Jonathan Mesa, à Bandundu