A peine nommé à la tête du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire (P-DDRCS) que Emmanuel Tommy Tambwe Rudima fait déjà l’objet de nombreuses critiques. Les activistes s’étonnent qu’un ancien rebelle soit nommé à ce poste. Ils brandissent notamment ses responsabilités au sein du RCD, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda. Licencié en criminologie, il avait occupé notamment le poste de vice-gouverneur. Des communiqués d’Amnesty international et de Reporters sans frontières (RSF) rapportent notamment des cas d’arrestation sans ménagement des journalistes qui seraient commandités par lui à cette époque.
Il y’a également ses responsabilités en 2012 au sein l’Alliance pour la libération de l’est du Congo (ALEC). C’est un mouvement créé par un groupe de Banyamulenge appartenant à la diaspora.
D’après un rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, cette rébellion alliée du M23, avait pour objectif d’instaurer une « république indépendante du Kivu ».
« Vers la fin septembre 2012, Tommy Tambwe, appartenant au Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et ancien Vice-Gouverneur du Sud-Kivu (…), avait remplacé Muhoza à la présidence de l’ALEC, ce dernier en devenant le Vice-Président ».
De septembre 2012 à une date indéterminée, alors qu’il vivait au Rwanda, Tommy Tambwe a dirigé l’ « Alliance de Libération de l’Est du Congo » (ALEC), un mouvement armé soutenu par le Rwanda et allié au M23, dont l’objectif était de « créer une république indépendante du Kivu. » https://t.co/94Q2590Xk7
— Jean-Mobert Senga (@jm_senga) August 9, 2021
Ancien directeur chargé de la sécurité intérieure sous AFDL et ancien agent du Service nationale d’Intelligence et Protection (SNIP), Emmanuel Tommy Tambwe Ushindi a également collaboré avec le M23 pendant les négociations politiques comme consultant politique à partir de Kampala.
Mais depuis, il a participé à plusieurs programmes de pacification des régions de l’Est de la RDC. Il a aussi travaillé avec plusieurs services rattachés à la présidence de la République dans le cadre des négociations avec les mouvements armés et des initiatives de cartographie de la violence dans la partie orientale du pays.